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Maupassant Une Vie (L'explicit) p.277-->fin

Cours : Maupassant Une Vie (L'explicit) p.277-->fin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2019  •  Cours  •  2 450 Mots (10 Pages)  •  574 Vues

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Jeanne a vieilli : les désillusions et la perte d'êtres chers sont venues la frapper : elle a vendu, les Peuples et vit désormais recluse dans sa nouvelle maison, avec les fantômes du passé. Elle n'a plus << aucune apparence de volonté >> et s'en remet complètement à Rosalie; elle devient fataliste et n'ose plus <<plus rien entreprendre>>. Rebondissement: dans sa dernière lettre, Paul apprend à sa mère que sa maîtresse est mourante et qu'une petite fille est née. Rosalie part pour Paris pour ramener le bébé. La scène se passe sur un quai de gare au moment où le soleil décline. Les protagonistes qui ferment le roman: les deux femme - aucun homme; Jeanne dont nous avons suivi le trajet de vie et Rosalie sa servante et sœur de lait => deux images de la femme et de son rôle.

Cet explicit présente une morale: une leçon maxime de vie à tirer. Une question à se poser: avons-nous une note finale d'espoir?

I/ Le couple Jeanne-Rosalie

Rosalie: personnage important, présent dans les sept premiers chapitres du roman: au 8ème elle disparait <<Rosalie avait quitté la maison >> elle reviendra combien d'années après? vingt-quatre ans. Chapitre XII <<une force paysanne la saisit dans ses bras et l'emporta comme elle l'eût fait avec d'un petit enfant>> p237. Elle a contribué au malheur de Jeanne, à partir de ce chapitre XII->XIV elle va être un soutien indéfectible avec son solide bon sens. C'est elle qui l'a poussée à déménager. L'explicit nous les montre toutes les deux réunies pour toujours: deux femmes complètement différentes. Mais qu'est ce qui n'a pas changé ?

1) Le même rapport social

Même différence de classe sociale: hiérarchie qui demeure et qui transparait jusqu'au bout dans quoi ? cf. propos de Rosalie, utilisation du pronom personnel <<vous>>.

Comment appelle-t-elle Jeanne? <<Madame>>

Ou encore? <<Madame Jeanne>>

Et son fils ? <<Monsieur Paul>>

Commentaire du narrateur <<sa bonne>>, <<sa servante>>

On ne se mélange pas: adjectif possessif significatif=> <<sa servante>>/<<sa bonne>>. Pas d'évolution sociale dans ce sens là. Et pourtant il y a une différence entre les deux femme que l'on a suivies: Jeanne tout au long des quatorze chapitres et Rosalie sur dix chapitres: ellipse narrative la concernant de quatre chapitres. Et cet explicit nous montre particulièrement quoi ?

2) Deux femmes que tout oppose

Jeanne a-t-elle évolué au cours de ces trois décennies ? On pourrait le penser: elle avait dix-sept ans, elle a vieilli mais présente les mêmes traits de caractère:

Cf. incipit-> trait de caractère : son impatience << et pour la centième fois depuis le matin elle interrogeait l'horizon>>.

Ici même impatience: cf. abondance d'indications temporelles: << vers trois heures>>/ <<de temps en temps>>/ impression d'un compte à rebours: égrenage des minutes << encore dix minutes>>/<<encore cinq minutes>>/<<Encore deux minutes>>.

Répétition anaphorique de l'adverbe <<encore>> qui souligne le sentiment qu'a Jeanne que le temps s'écoule très_trop_lentement_. Autre preuve? <<voici l'heure>> Pensée de Jeanne qui regarde l'horloge et son soulagement: <<enfin>> met un terme à son attende-> Jeanne subit toujours l'écoulement du temps_écoulement trop lent (incipit- retour aux Peuples et ennui). Au début du roman elle comptait les jours (symbolique vers quelque chose de vague, précis, concret du calendrier) ici elle compte les minutes à l'horloge-> <<elle guettait avidement les portières>>//incipite <<elle interrogeait l'horizon>>.

Son comportement? Sur le quai, même passivité: peu de verbes d'action pour la caractériser (contraire du compte) ou alors ? Quand elle entreprend quelque chose? <<elle voulu aller vers elle, mais elle craignait de tomber>>. Contexte négatif: elle demeure attentiste alors que tout le monde s'agite autour de la d'elle (quai de gare): <<des gens descendaient>> plus énumération: foule en mouvement contraire de <<elle restait debout>> => imparfait duratif. Type de verbes? Verbes d'état.

Autres verbes qui la caractérisent? Verbes de perception: <<regardait>>/<<aperçu>>(x2) / <<guettait>>: elle n'est pas actrice mais spectatrice de ce monde en mouvement: les gens qui descendent du train, Rosalie=> Population qui travaille. D'ailleurs on l'entend à peine: elle balbutia, murmura, n'ajouta rien. Elle prononce combien de mot en tout? Trois mots <<Eh bien?>>/ <<Paul>> et pour elle-même, pas dans l'intention de communiquer. Personne habituée à être réduite au silence. Cf. scène du baptême: <<elle baissa la tête d'un mouvement très lent qui peut-être voulait dire oui>>. / Julien <<elle ne sa hasarda plus à lui donner des conseils>> -> celle qui ne parle pas (110)

La seule personne avec laquelle elle communique?

Rosalie. Question vague-> elle attend tout d'elle: à elle de tout dire !

Et a-t-on envie de dire => de tout faire !

Rosalie est l'antithèse de Jeanne: elle est dans l'action.

C'est elle qui est allée à Paris: << Elle partit pour Paris la nuit même>> ( 3 jours). Le temps d'organiser le mariage entre Paul et celle qui fut sa maîtresse.

Ici: son rôle ?

Jeanne n'a pas bougé: Rosalie revient -> c'est elle qui fait le lien avec le monde extérieur. Symbolique des positions: Jeanne sur le quai, statique et Rosalie qui descend du train: l'ailleurs. Ce qui est loin -> un autre monde <<l'horizon>> / <<voie lointaine>>.

C'est Rosalie qui vient vers Jeanne <<sa bonne/.../

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