Marguerite Yourcenar

LECTURE LINEAIRE N°4 : « souvenirs pieux » (parcours associé)

Introduction : Le récit autobiographique Souvenirs pieux est paru en 1974, Marguerite Yourcenar revient sur ses propres traces et reconstitue l’itinéraire de sa vie. Plus que d’une autobiographie, il s’agit alors de la reconstruction historique de son propre roman familial, des « histoires » de sa famille maternelle

Mouvements :

• Lignes 1 à 8 : présentation administrative et officiel

• Ligne 9 à 13 : réflexion interne

• Ligne 14 à 17 : méfiance contre elle-même

• Ligne 18 à 26 : difficulté du choix

Phrase 1 : données personnels venant d’un acte de naissance qui paraissent ici comme officiel et administratives ; « évènement » = on ne sait pas si les parents sont heureux ou non, personnage historique ; « l’être que j’appelle moi » = instaure de la distance, phénomène de dissociation décuplé, « je » est sujet et « moi » est COD avec le relatif « que » qui renvoie à l’antécédent « être », conserve une troisième personne qui crée de la distance ; « vint au monde » = insiste sur la naissance, le monde existe déjà ; « un certain lundi 8 juin 1903 vers 8 heures du matin » = date complètes (tournures administratives), « certain » est un indéfini, aurait pu être un autre ; « Bruxelles » = le lieu ; « d’un français et d’une Belge » = généalogie, précise ces origines alourdi avec chacun de ces parents associé à sa filiation « vieille famille du Nord » = son père, « ascendants durant quelques siècles » = sa mère

Phrase 2 : « numéro 193 de l’avenue Louise » = adresse précise, chiffre qui donne ce côté rationnel et administratif ; « la maison où se passer cet évènement » = la naissance est qualifié d’évènement, épisode historique, absence de sentiments, explication qui n’en ai pas vraiment une ; « toute naissance en est un pour le père et la mère » = pas forcément heureux ; côté omniscient, la narratrice sait déjà ce qu’il va se passer et ne peut s’empêcher de le démontrer = « dévorée par un building » prouve que c’est un intérêt, reste sèche mais se laisse avoir, va au-delà de la situation, en donne plus

Cette présentation assez surprenant renseigne le lecteur mais le laisse sur sa faim car il aurait aimé plus de détails sur la naissance de Marguerite Yourcenar, on a l’impression que c’est un roman sur la façon de parler de soi et non pas parler de soi

Passage au deuxième mouvement

Phrase 3 : la formule « ayant ainsi consigné » = participe passé, on raconte son histoire mais on ne le consigne pas, volonté de présenter sa vie de façon neutre ; le terme « faits » = renforce le fait qu’elle veut nous présenter sa vie ; « quelques » = pas très fourni, ne peut pas constituer quelque chose de suffisant ; « qui ne signifient rien » = insiste sur le fait qu’elle anticipe ce que l’on pourrait lui reprocher ; sens du rythme et de la phrase « et qui, cependant, et pour chacun de nous » = gradation au niveau des syllabes de mots (de plus en plus étendus)

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