Ma bohème, Arthur Rimbaud, 1870
Analyse sectorielle : Ma bohème, Arthur Rimbaud, 1870. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lisa2104 • 27 Avril 2017 • Analyse sectorielle • 1 147 Mots (5 Pages) • 1 180 Vues
Lecture analytique n°1 :
Ma bohème, Arthur Rimbaud,1870
Les cahiers de Douai
Ma Bohème
Arthur Rimbaud
1 Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
5 Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
10 Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)
Introduction :
Arthur Rimbaud est un adolescent à l'intelligence très vive et passionné de liberté et de découvertes. A l'âge de 15-16 ans, il fugue à plusieurs reprises pour échapper à son milieu familial étouffant. Il aurait écrit le poème Ma bohème lors de ses errances vers la Belgique, en 1870. Ce poème appartient aux Cahiers de Douai qui rassemblent des textes produits par Rimbaud alors qu'il s'était réfugié chez son ami et professeur Goerge Izambard durant cette même année. C'est un sonnet en alexandrins, une forme classique importée d'Italie au XVIème siècle par les poètes de la Pléiade et remise au goût du jour par les Romantiques au début du XIXème siècle. Nous verrons comment Rimbaud renouvelle cette forme fixe pour exprimer son désir de vivre librement.
1. L'enfance joyeuse et vigoureuse
A. Une marche pleine de vitalité
- les verbes d'actions : « allais » v.1, « égrenais » v.6, « tirais » v.13
- caractère vif grâce aux mots « vigueur » v.11, mis en valeur par une allitération en « v » (→ vin de vigueur)
- il y a du rythme : alexandrins cassés/saccadés, « Mon unique culotte | avait un large trou » (v.5) hémistiche (3)……césure....hémistiche (3)
« Je m'en allais | les poings dans mes poches crevées » (v.1) …….(4)…...césure…….…….(8)…………….
- rejets : « Des rimes » v.7, « De rosée à mon front » v.11, « De mes souliers blessés » v.14
- ses sens son en éveil :
-la vue : « étoiles » v.8 [ce sens est toujours présent]
-l'ouie : « doux frou-frou » v.8 [assonance en « ou »]
-l'odorat (…)
-le toucher : « des gouttes » v.10
-le goût : « vin de vigueur » v.11
B. L'expression d'une joie enfantine
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