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Ma Bohème, Rimbaud

Analyse sectorielle : Ma Bohème, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2019  •  Analyse sectorielle  •  605 Mots (3 Pages)  •  595 Vues

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Lecture analytique : Ma Bohème

  1. Sens du mot Fantaisie

Le mot Fantaisie peut avoir plusieurs significations : une imagination libre sans contrainte ni règle, des désirs étranges qui ne correspondent à aucun besoin essentiel, une originalité amusante ou enfin un ensemble de choses imprévues et agréables. Dans le cas présent, la fantaisie désigne la liberté de l’imagination sans contrainte ni règle. Il évoque même (v.12) le mot « fantastiques », mot de la même famille. En effet il se décrit dans se texte comme un voyageur libre sans destination donné. Rimbaud ne respecte pas le rythme des alexandrins (v.1) « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées », il n’effectue pas d’opposition entre le deuxième quatrain et le premier tercet, il poursuit comme si c’était une même phrase. Les enjambements du texte contribuent aussi à l’irrégularité du texte.

  1. A partir du lexique et de la versification, étudiez l’expression et la mise en relief du voyage dans le poème

Dans son poème, Rimbaud se décrit comme errant : « [l’] auberge était à la Grande-Ourse » (v.7) c’est-à-dire qu’il dort à la belle étoile. Il fait plusieurs fois référence au ciel : « Grande Ourse » (v.7), « étoiles » (v.8) et ciel (v.8), cela montre l’immensité, l’infini du parcours de ce voyageur. L’idée de déplacement est très présente dans ce texte : « Je m’en allais » (v.1), « J’allais » (v.3), ainsi que la comparaison avec le Petit-Poucet personnage errant sans destination précise. Son paletot était « idéal » (v.2) c’est-à-dire tellement usés qu’ils en devenaient inexistants, ses poches « crevées » (v.1), son pantalon « avait un large trou » (v.5) et enfin ses souliers étaient « blessés » (v.14) c’est-à-dire très abîmer.

Le poète fait des rimes insolites comme « trou » et « frou-frou » (v.5/8), « routes » et « gouttes » (v.9/10), ou bien « fantastiques » et « élastique » (v.12/13).

  1. A quelles émotions et à quels sentiments le voyage est-il lié ? Répondez en tenant compte de la ponctuation et des images.

Pour Rimbaud le voyage est associé à la liberté qu’il exprime par l’infinité du ciel avec son champ lexical : « Grande-Ourse » (v.7), « étoiles » et « ciel » (v.8). Il associe également le voyage au bonheur : « Muse ! » et « Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! » reflètent son bonheur, il s’exprime avec plusieurs phrases exclamatives. Enfin il associe le voyage à l’amour du paysage. En effet il utilise des pronoms possessifs : « Mon auberge était la Grande-Ourse » (v.7), « Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou » (v.8), il s’exprime sur la nature comme si elle n’était que pour lui. Il voit la nature comme étant bienveillante et l’accueil : « Mon auberge » (v.7), « bon » dans le vers « Ces bons soirs de septembre » (v.10).

  1. Comment s’associent, dans le poème, les notions de voyage et de poésie ?

La poésie est présente tout au long du poème. On retrouve d’ailleurs son champ lexical : « Muse » (v.3), « rimes » (v.7), « rimant » (v .12), « lyres » (v.13). Le poète entretien une relation familière avec la poésie qui est au centre de ce poème. Le participe présent employé dans le vers 12  « rimant » montre que le poète est en train de composer son poème pendant son poème et fait suite aux vers 6/7 où le poète « égrenais dans [sa] course/Des rimes » c’est-à-dire qu’il écrit ses poésie pendant qu’il vagabonde et que la nature, le ciel est son inspiration, sa muse.

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