Lucrèce Borgia, Acte I, scènes 1 et 2, Victor Hugo (1833)
Fiche : Lucrèce Borgia, Acte I, scènes 1 et 2, Victor Hugo (1833). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar catihaivas • 27 Juin 2018 • Fiche • 1 163 Mots (5 Pages) • 11 725 Vues
Lucrèce Borgia, Acte I, scènes 1 et 2, Victor Hugo (1833)
Victor Hugo est un écrivain, poète et dramaturge romantique du XIXème siècle. En 1833, il écrit Lucrèce Borgia, une pièce de théâtre en 3 actes. Le drame reprend l'histoire de Lucrèce Borgia, un personnage historique réel, et met en scène une succession de malentendus autour d'un amour maternel particulier, et d'une famille tout aussi à particulière. Dans les scènes d’exposition, on assiste à deux dialogues, un entre des seigneurs amis et l’autre entre Lucrèce et son homme de main Gubetta.
Une exposition complète
cadre spatio-temporel :
→ cadre spatial : Italie, suggérée par l'onomastique (Gubetta, Gennaro...) + : « Venise » > ville connotée : histoires d'amour, carnaval depuis le MA
→ cadre temporel : nuit « Gennaro endormi » (didascalie) + « dort couché », « yeux fermés »
→ Le récit plonge le lecteur dans une ambiance obscure : champ lexical de l’obscurité « Cette nuit », « cinq heures après minuit », « obscurité », « nuit assez noire », « ténébreuse »
la présentation des personnages :
→ Les interlocuteurs de la s.1 sont des soldats et font partie de la noblesse. « Des jeunes seigneurs magnifiquement vêtus »
Gennaro :
→ décrit à travers la tirade de Maffio : courageux « brave capitaine d'aventure », orphelin « tu ne connais ni ton père ni ta mère », présente une noblesse naturelle « gentilhomme à la façon dont tu tiens ton épée »
Lucrèce :
→ statut social : Lucrèce « altesse » = noblesse du personnage, confirmée par le vouvoiement utilisé par Gubetta à son égard alors qu’elle le tutoie
→ elle présente un amour particulier pour Gennaro, « va le contempler avec une sorte de ravissement et de respect. » + bref champ lexical de la beauté « beau », « noble figure »
→ Elle veut se faire aimer de Gennaro elle ne supporte plus son statut de personne haïe : « mon nom fait l'horreur, en effet », « et tout l’Italie me hait »
→ Lucrèce exprime tout son cœur de façon hyperbolique elle est « comme en extase devant Gennaro », « je ne l’avais pas rêvé plus beau », « il est tout ce que j’aime sous le ciel »
→ Elle présente une vive envie de se racheter : « il faut que tout cela change, je n'étais pas née pour faire le mal, je le sent à présent plus que jamais »
→ pour cela, elle remet en liberté toutes les personnes qu'elle avait enfermé puis condamné à mort : « qu’on mette en liberté Accaioli ! En liberté Manfredi De Curzola ! En liberté Buondelmonte ! En liberté Spadacappa ! » = anaphore de « en liberté » qui insiste sur le besoin de se racheter.
→ Sa tirade se présente sous la forme d'une suite de longues phrases : elle a besoin de parler, d'extérioriser ses sentiments. Il s'agit d'une confession marquée par l'anaphore conditionnelle de « s’il ».
Gubetta :
→ il répond toujours de manière ironique et non sérieuse à Lucrèce : « pas du tout »
→ caractère sournois renforcé par l’énumération des surnoms de Gubetta « Gubetta-poison, Gubetta-poignard, Gubetta-gibet » répétition de son nom suivi d’un moyen de tuer.
→ son indifférence face aux gens qui le haïssent est renforcée par la comparaison « Je suis habitué à ma mauvaise réputation comme un soldat du pape à servir la messe. »
→ il est moqueur (de Lucrèce) : « Mon dieu, madame ! Sur quel hermite avez-vous marché aujourd’hui ? »
Le mélange des genres
1 - Le tragique
→ le contexte tragique est présenté : « nous vivons dans une époque
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