L’incipit de L’Étranger
Fiche : L’incipit de L’Étranger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pierre Bourdin • 30 Mai 2016 • Fiche • 700 Mots (3 Pages) • 1 296 Vues
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L’incipit de L’Étranger
- 1ère partie, chap. 1 : « Aujourd’hui maman est morte…pour n’avoir plus à parler. »
Introduction :
- Incipit du roman L’Étranger 1942
- Meursault relate la nouvelle de la mort de sa mère→ préparatifs du départ → veillée funèbre → enterrement
Problématique : En quoi cet incipit est-il révélateur du mouvement de l’Absurde ?
Plan :
- Un incipit déconcertant pour le lecteur
- La réaction surprenante du narrateur
Développement :
- Un incipit déconcertant pour le lecteur :
- Incipit → informe le lecteur
- Lieux : Alger en Algérie française, loin de l’asile de sa mère, repère spatiaux → indications cadre de vie : « Chez Céleste », « Chez Emmanuel », impression d’une vie bien réglée
- Temps : repère temporel → impression de routine : « comme d’habitude », narrateur a du mal à ordonner les évènements chronologiquement : « aujourd’hui » avec un doute « peut-être hier »
- Action : premiers mots du texte → info capitale pour la suite → Meursault condamné car il n’a pas pleuré à l’enterrement de sa mère
- Personnage : Meursault → personnage principale → représenté par le narrateur → 1ère pers. sing.
- Incipit déconcertant : mort rapportée de manière direct et indifférente par le narrateur, style télégraphique → pas de registre pathétique
- Héro : étranger au monde dans lequel il vit → s’auto-justifie devant son patron → comme s’il se sentait coupable de la mort de sa mère → il ne réalise pas → introverti → refuse le contact humain
- Lecteur : aucuns détails sur son mode de vie → aucuns détails sur Emmanuel hormis un deuil récent
- Narrateur : intéressé par les accessoires qu’il peut lui emprunter → pas intéressé par les circonstances du décès → aucuns sentiments personnels
- Champ lexical de la mort : « morte », « décédée », « enterrement », « veiller », « condoléances », « deuil »
- La réaction surprenante du narrateur :
- Personnage principal → 1ère pers. sing. → partage sa conscience → point de vue interne → au cœur de la vie du héro
- Narrateur-personnage → homodiégétique
- Début → pas au courant que le personnage est différent du narrateur et qu’il s’appel Meursault → découvre par la suite → avec le directeur de l’asile : « Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans »
- Confusion accentué par → quasi-simultanéité de la narration et du récit → Meursault semble raconter les évènements en même temps qu’il les vit
- Deuxième paragraphe : présent de l’indicatif → passé composé → passé simple → imparfait → future → récit semble chronologique
- Ellipse temporelle → voyage à Marengo maintenant envisagé au future → maintenant passé
- Début → détail des faits et gestes de Meursault → compte rendu de ses actions concrètes, accompli, ou envisagées
- Marqueurs temporels : Meursault → goût de la précision même pour ce qi est concret et tangible
- Réticence du langage de la part du héro → ne livre rien de ses impressions → « écriture blanche » → pas de jugement de l’auteur → pas d’effet de style
- Narrateur homodiégétique → plongeon dans la conscience du héro → omniprésence 1ère pers. sing.
- Cette écriture met à distance → mort de sa mère avec accumulation de maladresses d’expression : « excuse », « affaire classée » → vocabulaire administratif et policier → manifeste son envie d’en finir rapidement
- Seul terme qui décrit le choc de cette mort : « étourdi » → ne se rapporte même pas à la mort de sa mère mais au fait qu’il ait montée les escaliers
- Trajet pour l’asile → il s’endort → cause de cet étourdissement → pas de chagrin mais une fatigue physique
Conclusion :
- Incipit déconcertant et surprenant → narrateur en marge de la société
- Lecteur confronté → complexité du narrateur-personnage + subtilités du récit à la 1ère pers. sing.
- Narration → privation de tout recul → tributaire de l’approche proposée par le personnage
- Danger → porter un jugement trop rapide sur Meursault
- Narrateur homodiégétique → Camus tend un piège au lecteur → incitant à condamner dès le début son personnage d’insensible
- Analyse en profondeur → découverte au fil des pages d’un antihéros → confronté au monde absurde
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