Lettre 161 des Lettes Persanes
Analyse sectorielle : Lettre 161 des Lettes Persanes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wolfysan • 15 Mai 2022 • Analyse sectorielle • 941 Mots (4 Pages) • 354 Vues
Lettre n°161 des Lettres Persanes
samedi 14 mai 2022
09:30
La lettre 161 est la dernière lettre des Lettres Persanes, roman épistolaire composé de lettre écrit par Montesquieu en 1721 durant le siècle des Lumières. Cette lettre est signé par Roanne une femme appartenant au Harem d’Usbek. Elle lui annonce sa mort imminente car elle vient de prendre du poison suite à l’annonce de la mort de son amant. Elle fait comprendre à Usbek qu’elle ne s’est pas soumise à l’idée d’être une femme enfermé en se révoltant contre son maître en prônant des défendant sa liberté. Nous nous demanderons comment cette lettre permet à Roxanne de réécrire le récit de sa vie et ôter les illusions à Usbek.
Nous verrons tout d’abord des lignes 1-6 que Roxanne avoue sa tromperie et qu’elle annonce sa mort imminente puis des lignes 7-19 qu’elle détruit toutes les certitudes d’Usbek qu’elle présente comme un despote avant de s’éteindre dans le dernier mouvement.
Tout d’abord, il s’agit d’un aveu car notre extrait débute sur l’adverbe « Oui ».
Les 4 propositions suivantes ont pour sujet « Je » la deuxième personne devient l’objet et est relégué au second plan. Roxanne est alors peinte comme provocatrice et montre à quel point elle a su faire preuve de manipulation et d’habilité.
Le champ lexical de la supercherie en est témoin « séduire » « jouer de »
L’antithèse « Affreux sérail » « lieu de délices et de plaisirs » met en évidence l’ingéniosité du personnage qui a pu transformer le lieu d’un tyran en un endroit agréable.
Dès la ligne n°3, nous apprenons que son sort est scellé grâce à un présent de futur proche, le champ lexical de la mort confirme l’évènement et nous donne plus d’indications sur la manière dont elle va mourir avec « Poison » et « Je meurs ».
La personnification « mon ombre s’envole bien accompagnée » nous montre que seule la mort lui permettra de rejoindre l’homme qu’elle aime désigné par la périphrase hyperbolique « Le plus beau sang du monde ».
Elle avoue également la mort des assassins de son amant « Je viens d’envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges » .
La question réthorique « Que ferais-je ici si le seul homme qui me retenait à la vie n’est plus » nous montre que cela ne peut-être fait autrement et qu’Usbek n’a aucun moyen de l’en empêcher.
Ainsi Roxanne dramatise sa mort en se peignant comme une femme libre, insoumise et puissante.
Ensuite elle s’emploie à détruire toutes les certitudes d’Usbek qu’elle présente comme un despote.
Le ton se fait un peu plus virulent avec les deux questions rhétoriques qui dévoilent l’aveuglement d’Usbek, persuadé de contrôler toutes les femmes de son harem.
Il est ridiculisé par Roxanne qui utilise le registre polémique avec la question « Comment as-tu pensé » qui désigne par « Caprices » les lois de son maître.
L’adverbe « Non » ligne 9 sonne comme le cri d’une femme qui refuse la soumission et qui affirme sa liberté.
Les deux propositions coordonnées par la conjonction « mais » « j’ai pu vivre dans le servitude » « mais j’ai toujours été libre » montre l’opposition entre une forme d’esclavage et la liberté.
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