Lettre à ub auteur

Riom, le 06/11/2015

Cher Nicolas FARGUES,

Je viens à vous après avoir lu votre sublime roman Au Pays du p’tit. Votre roman est, pour moi, le meilleur de la sélection Goncourt. Comment faites-vous pour rendre si intéressant des actions si banales ? Dans les premières pages, Mondoloni et Romain tombent sur une plaque de verglas en forme de Corse, ce moment aurait pu être extrêmement lassant mais sous votre plume cette action prend une toute autre ampleur. Pour dire vrai, ça m’a même donné envie d’aller à Moscou pour moi aussi trouver une plaque de verglas originale. Peut-être est-ce parce que je m’identifie facilement, à travers votre écriture, à Romain et à son point de vue sur la France.

Ce point de vue très péjoratif est indestructible tant par la justesse de cette thèse que par le nombre effroyable d’éléments qui le rendent vrai ? Juste et parfaitement adapté à la réalité sur le sort de notre pauvre France. Est-ce que vous pensez qu’une comparaison avec Stendhal dans le Rouge et le Noir est possible ? En effet votre roman pourrait avoir comme base, comme fait divers la parution du livre de Romain là où le fait divers de Stendhal est l’affaire Berthet. Et ensuite via l’affaire judiciaire et la parution du roman pour vous, Stendhal et vous-même incorporez votre mépris pour la société Française de vos époques respectives. Vos deux romans sont aussi ponctués d’histoire d’amour ou plus justement d’adultère.

Ces petites mésaventures donnent une touche de fraicheur dans votre roman qui permet, à mon sens, de garder l’attention de certains lecteurs qui ne serait pas pleinement satisfait des analyses de Romain.

Ça serait avec un plaisir extrême que j’échangerai avec vous. Mes salutations distinguées.

Lucas COURBON

lucascourbon@gmail.com

PS : Non je ne vous drague pas !

...