Les vampires
Dissertation : Les vampires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laurinet • 14 Novembre 2018 • Dissertation • 1 302 Mots (6 Pages) • 646 Vues
Le Vampire est une créature légendaire qui deviendra le monstre le plus célèbre du 19e siècle. Avant le début du 19e siècle le vampire n’est qu’une créature folklorique non individualisée. Il ne possède pas d’identité, par conséquent pas de nom, de famille, de passé ou de personnalité. C’est-à-dire tout ce qui fait un personnage littéraire. Ce n’est pas une créature autonome, c’est un démon qui prend possession du corps d’un défunt et qui vient persécuter ses proches en se nourrissant du sang des vivants afin d’en tirer sa force de vie. Mais à partir de 1818, le vampire subit de nombreuses métamorphoses, comme on peut le voir dans les nouvelles le Vampire de Joseph Polidori écrit en 1817 nous dévoilant la vie du Lord Ruthven, le personnage de Clarimonde dans la morte amoureuse de Théophile Gautier écrit en 1836, mais aussi Carmilla, personnage éponyme du roman de Joseph Sheridan Le Fanu, paru en 1872. Il s’agira de montrer en quoi le personnage littéraire du vampire a métamorphosé la créature folklorique que l’on connaissait jusque la.
Tout d’abord le vampire des romantiques s’éloigne du folklore et va subir une métamorphose physique unique. Il se distingue par sa beauté indéniable qui le rend irrésistiblement séduisant comme le prouve « une jeune femme d’une beauté rare » et « la charmante créature » (la morte amoureuse, T. Gautier, version Word, page 1). On peut rapprocher cette citation à « sa beauté » et « la plus ravissante créature » (Carmilla, Sheridan le Fanu, version électronique, page 21). Le lord Ruthven possède aussi des singularités qui font de lui un personnage désiré, séduisant telles que « la beauté, par un doux sourire », « ses talents pour la séduction » et « la beauté de ses traits » (le Vampire, Polidori, version Word, page 7) le montrent. Dans les trois textes on rencontre le vocabulaire de la beauté ce qui montre l’idéalisation de la beauté de ces créatures. Cependant cette idéalisation est plus marquée dans la morte amoureuse de Gautier avec un apport de termes picturaux ou ayant un rapport à la sculpture comme le montre « le divin portait de la madone » page 1, « blancheur de marbre », « pilier » page 3 et « statue d’ albâtre » page 6. De surcroit, le vampire du 19e siècle quitte l’aspect de mort-vivant qu’il avait avant et revêt le plus souvent les traits d’un ou d’une aristocrate mince, élégant, et ayant prestance qui ne laisse pas les vivants insensibles. On peut rapprocher « elle était assez grande, avec une taille et un port de déesse » et « on aurait dit une reine » (la morte amoureuse, page 2) mais aussi la façon dont elle se vêtit avec “une robe de velours avec des manches doublées d’hermine ”page 2 à « un seigneur aussi remarquable » (le Vampire, page 7). Les trois personnages étudiés ont une autre singularité qui est la peau très claire, d’une blancheur extrême. Leur peau est froide comme celle d’un serpent. Ils ont un regard perçant et puissant. « Les yeux brillant d’un vif éclat » (Carmilla, page 19), « prunelles vert de mer d’une vivacité et d’un éclat insoutenables » (la morte amoureuse, page 2) ainsi que « ses yeux gris et ternes » (le Vampire, page 7) décrivent ce caractère physique commun aux vampires. Les vampires sont des créatures effrayantes bien que fascinantes : ils sont ténébreux. On retrouve cette caractéristique chez les trois personnages. Les termes « un seul de ses regards la glaçait aussitôt et remplissait d’effroi ces cœurs (…) » et « la crainte qu’il inspirait » (le Vampire, page 7) montrent cette caractéristique de Ruthven. Carmilla est aussi effrayante et on remarque « me terrifia un instant » page 26 qui souligne cela. Dans la morte amoureuse, on peut relever les termes « me jeta dans un trouble et un effroi qui parurent sur mon visage » page 7. On remarque donc que les singularités de Carmilla, du Lord Ruthven ainsi que Clarimonde sont une caractéristique commune.
...