Les regrets, du Bellay
Commentaire de texte : Les regrets, du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar milkadrooo • 2 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 431 Mots (2 Pages) • 547 Vues
Tout d’abord, le poète nous montre son point de vue vis à vis de la poésie. Le premier quatrain est composé d'une seule phrase. Il se caractérise par une structure anaphorique : nous retrouvons les répétitions vers 1 à 3 de la forme “Je ne veux point". Des répétitions qui produisent un effet frappant et affirment une volonté propre. L'emploi de la négation: “ne...point…” suivi par la conjonction de coordination “ Ni” qui ouvre le vers 4 et conclue le quatrain de manière négative. Les 3 verbes à l'infinitif des vers 1, 2 et 3 (“fouiller”, “chercher”, “sonder”) sont synonymes: cet emploi redondant introduit une figure d'insistance :figure de style qui consiste à répéter plusieurs fois la même chose ou le même argument dans des termes équivalents.L’utilisation de cette figure permet de souligner la puissance de son idée et insiste dessus afin de transmettre un message au lecteur. La position des verbes vont de paire avec les mots “nature”, “univers” et "abîmes", cela évoque une liberté de la création qu’il s'octroie.
Ensuite, l’auteur critique la poésie savante. La première moitié du second quatrain explique que du Bellay se détourne, en effet, de la « riche » peinture et des “hauts” arguments. L'adverbe “si” répété deux fois accentue encore le sens des adjectifs. Cela permet de montrer explicitement son rejet pour la poésie savante. La seconde moitié du quatrain évoque les nouvelles voies de la poésie que Du Bellay s’approprie. Dans le vers 8, nous notons le parallélisme de construction “soit de bien, soit de mal” qui montrent que les sources de son inspiration peuvent être diverses. Du Bellay s’oppose à écrire de manière recherchée, dans le vers 8: “j’écris à l’aventure” témoigne le fait qu’il va écrire selon les idées et les évènements qui lui passeront par la tête.
Le sizain reprend une structure anaphorique en commençant par une construction anaphorique “Je me + verbe conjugué” L’utilisation du pronom personnel “je” nous amène à voir la conception fondée sur l’intimité et l’authenticité de sa poésie. L’anaphore “Je me plains” et “Je me ris” soulignent les registres de l’élégie et de la satire. Dans la seconde partie du sizain, les vers 12 et 13 se remettent à utiliser la négation “ne veux-je” et “ne les veux” toujours dans l’idée de se priver de cette poésie savante. Du Bellay emploi les verbes “peigner” et “friser” qui appartiennent au champ lexical de la coiffure pour introduire de l’ironie en évoquant le refus de l’artifice.
Pour conclure, ce sonnet nous montre l’art poétique que du Bellay emploie dans son écriture et annonce les thèmes et tonalités du recueil.
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