Étude du poème Les regrets Du Bellay
Dissertations Gratuits : Étude du poème Les regrets Du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dd91 • 9 Mai 2013 • 1 260 Mots (6 Pages) • 1 806 Vues
Lecture du poème :
Je me ferai savant en philosophie,
En mathématique et médecine aussi :
Je me ferai légiste, et d’un plus haut souci
Apprendrai les secrets de la théologie :
Du luth et du pinceau j’ébatterai ma vie,
De l’escrime et du bal. Je discourais ainsi,
Et me vantais en moi d’apprendre tout ceci,
Quand je changeai la France en séjour d’Italie.
O beau discours humain ! Je suis venu de si loin
Pour m’enrichir d’ennui, de vieillesse et de soin,
Et perdre en voyageant le meilleur de mon age.
Ainsi le marinier souvent pour tout trésor
Rapporte des harengs au lieu de lingots d’or
Ayant fait comme moi un malheureux voyage.
Analyse du sonnet :
Texte 3 : LES REGRETS, “ Je me ferai savant en la philosophie…”, Du Bellay (1558)
Introduction : Au XVIème siècle, un nouveau mouvement culturel et littéraire voit le jour en Italie et se développe en Europe : l’Humanisme. La poésie a su trouver sa place dans ce mouvement, notamment au sein d’un groupe de poètes formé par Ronsard : la Pléiade, dont fait partie le poète Joachim Du Bellay. En 1553, ce dernier partit pour Rome, plein d’attente et d’admiration envers cette ville antique, centre de la culture et de l’art. Cependant, son voyage (d’une durée de 4ans) ne combla pas ses espérances. Néanmoins, il rapporta de son séjour trois recueils de poèmes, dont Les Regrets (1558) dans lequel il rapporte ses déceptions. Nous étudierons le sonnet XXXII de ce recueil.
Problématique : Comment ce sonnet illustre-t-il le cheminement d’un poète humaniste ?
Nous étudierons cette question en deux parties. Tout d’abords nous aborderons les Ambitions d’un Humanistes et puis la désillusion d’un poète.
I- Les Ambitions d’un Humaniste
A) Un poème centré sur le poète…
-Dès le premier quatrain et le premier vers on remarque que le poème est centré sur le poète par l’anaphore « Je me ferai » v.1 et v.3 ; dans cet anaphore on retrouve un pronom sujet à la première personne du singulier et un déterminant possessif « me ». Il se fait donc sujet et COD -> centre de la réflexion
- Dans le second quatrain, l’utilisation de la première personne est très marqué par de nombreux pronoms et déterminant possessif, 6 en tout («j’» et «ma» v.5 ; «je» v.6 et 8 ; «me» et «moi» v.7)
- Il est important de remarquer qu’il commence son poème en parlant de lui et fini son poème en parlant de lui aussi « je »v.1 et « moi » v.14
-À la fin de son poème il montre encore que le poème est centre sur lui en se comparant au marinier « comme moi »v.14.
B) …qui souhaite s’instruire selon l’idéal humanisme…
Au XVIème siècle l’éducation prend une grande place chez les humanistes.
-On remarque chez Du Bellay ce souhait qu’il a s’instruire par la présence de différentes disciplines : « philosophie » v.1 ; « mathématiques » et « médecine »v.2 ; « légiste » v.3, « théologie »v.4.
-Par la métaphore il associe la musique au « luth » et l’art de dessiner au « pinceau », ainsi que les qualités sociales par « l’escrime et du bal ». Il met en valeur ces disciplines en les mettant au début de phrase.
-« les secrets de la théologie » v.4 : il s’agit ici d’indiquer que rien n’est laissé de côté (« secret ») et que le savoir des clergés et maintenant ouvert à tous. De plus, cela indique que Du Bellay veut se rapprocher de Dieu. « D’un plus haut » et
« Théologie
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