Les affiches de théâtre
Cours : Les affiches de théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Shumeng • 7 Septembre 2017 • Cours • 1 331 Mots (6 Pages) • 667 Vues
AFFICHES THEATRE
Introduction : Quelle que soit la période et la forme de théâtralité, jamais la place du spectateur ne se réduit au siège qu’il occupe.
Bien que le rôle majeur du théâtre soit attribuée aux comédiens, celui des spectateurs n'en reste pas moins essentiel. En effet, depuis la naissance du théâtre que l'on situe au Vè siècle avant notre ère (bien que l'on en suppose une pratique antérieure), la salle et la scène constituent un ensemble spatial complexe où le regard et l'écoute sont primordiaux.
PARTIE 1 : le théâtre grec
Le terme « théâtre » vient du grec theatron et signifie « le lieu où l'on regarde ». Durant l'Antiquité, le théâtre grec se déroulait en plein air et regroupait les différentes classes sociales. Ce divertissement, de quelques jours par an seulement et offert à la population, servait d'enseignement religieux au public illettré par le biais de danses rituelles et de chants. Ces derniers étaient assurés par un chœur constitué de 15 garçons situé parmi les spectateurs, dans l'orchestra. A cette époque, le théâtre ne comportait pas de séparation entre la scène et la salle. Cependant, les spectateurs ne pouvaient pas participer physiquement à l'action jouée mais réfléchissaient pleinement et portaient un jugement sur le comportement des personnages divins interprétés sur le proskenion. Le théâtre grec exaltait l'imagination puisque les comédiens étaient anonymes (les 3 hommes présents sur la scène portaient des masques).
PARTIE 2 : le théâtre romain
La notion de performance d'acteur fût apportée par les romains en -240. Alors conquérant de la Grèce, le peuple latin était fasciné par le théâtre qu'il y découvrit. En effet, à l'inverse des jeux scéniques romains (militaires, campagnards et médicaux) relevant plutôt de l'abstrait, le théâtre grec comportait une intrigue. Appuyé sur des écrit philosophiques tels que La Poétique d’Aristote, le théâtre se détacha de l'étreinte maternelle religieuse pour être considéré comme un spectacle et une activité autonome. On consacra plus de journées au théâtre (55 par an, puis 101) qui devint quotidien et on associa le chant au jeu d'acteur pour créer l'opéra.
Le peuple prit goût aux pastiches grecs qui mettaient en scène des monstres de la mythologie. Face à certaines protestations, une farce hilarante jouée par des citoyens masqués, l'Exodium, fût créée.
Jusqu'alors construit en bois, le théâtre en pierre apparut en -55. Sa forme d’amphithéâtre offrait des places assises au public et le protégeait du soleil grâce au velum (les 14 premiers rangs étaient réservés aux hommes).
Il était indispensable que les problèmes de la république romaine soient portés à la scène et que les morales soient proclamées par les histrions, les esclaves alors placés sous l'autorité d'un chef de troupe (un dominus gregis). Voltaire et Diderot soutiendront au XVIIIè siècle l'idée selon laquelle la représentation théâtrale des vices et des vertus peut « éclairer » les hommes.
PARTIE 3 : comédia dell'arte / théâtre d'improvisation
La comédia dell'arte est une forme théâtrale populaire présente en Italie à partir de 1528. Elle était jouée dans la rue et était réprimée par l’Église. Inspirée des comédies masquées, les acteurs qu'elle regroupait improvisaient, cachés derrière les traits de leur personnage, dans le but d'amuser les spectateurs. Ce lien fort (et pourtant immatériel) entre comédiens et spectateurs se retrouve dans le théâtre d'improvisation contemporain où le public détient le pouvoir quant au devenir du spectacle. Il est alors dans l'attente d'une expérience dont il est l'unique juge. Le comédien doit donc le plonger subtilement dans une illusion théâtrale grâce au comique de geste, de parole ou de répétition qu'il accentue selon les réactions que son jeu produit.
PARTIE 4 : le théâtre comme entité à des espaces complémentaires
Un important cérémoniel (trois coups de bâton annonçant le commencement de la représentation, l'ouverture du rideau rouge) était autrefois exécuté. Ce procédé, de nos jours remis en cause par la liberté dont s'emparent les artistes, permettait de susciter l'attention du spectateur sur la prestation théâtrale qui allait suivre, mais également de placer l'espace scénique comme une entité presque sacrée. En montant sur scène, le comédien pénètre dans un lieu relevant d'une qualité, d'une intention.
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