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Les Misérables, Victor Hugo, 1862

Commentaire de texte : Les Misérables, Victor Hugo, 1862. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 832 Mots (8 Pages)  •  996 Vues

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Les Misérables, écrit par Victor Hugo en 1862, est un roman à la fois historique, social et philosophique. D’inspiration réaliste, il illustre les idéaux romantiques de la littérature française du XIXe siècle.   On y décrit un portrait de la misère sociale et des injustices subies par le peuple de la société dans la France et le Paris pauvre à cette époque. L’œuvre comprend cinq parties et le récit, épique, rend compte de la vie du bagnard Jean Valjean depuis sa sortie de prison jusqu’à sa mort, dans les bras de Cosette et de Marius. Le destin d’autres misérables (Fantine, Gavroche, Les Thénardiers, l’évêque Myriel) apparaît aussi autour de Jean Valjean. Nous verrons que l’auteur utilise le thème de l’amour comme moyen d’améliorer le sort des victimes de la misère. En effet, nous constatons que l’amour romantique qui existe entre Marius et Cosette ainsi que l’amour parental de Fantine pour sa fille viennent mettre en lumière l’espoir pour échapper à la misère.

D’emblée, dans la troisième partie du roman, l’auteur évoque l’amour romantique entre Marius et Cosette. On voit l’amour de Marius pour Cosette naître, grandir, résister et vaincre contre la misère sociale dont V. Hugo fait le procès tout au long du roman. Comme il se doit, Marius admire Cosette et la séduit, car il n’a d’yeux que pour elle. Ce n’est qu’après une séparation de six mois que Marius, en revoyant Cosette au jardin du Luxembourg, la remarque et s’éprend d’elle : « La personne qu’il voyait maintenant était grande et belle créature ayant toutes les formes les plus charmantes de la femme à ce moment précis où elles se combinent avec toutes les grâces les plus naïves de l’enfant » (p. 217). Ici, le vocabulaire mélioratif « grande », « belle », « charmante » met en relief les qualités de Cosette et l’auteur présente la jeune fille de manière favorable en employant des termes admiratifs qui montrent tout l’émerveillement de Marius pour Cosette. En effet, l’hyperbole formée par « belle et grande créature » signifie que Cosette est majestueuse. Marius est envoûté. L’auteur frappe ainsi le lecteur en exagérant sa description. De plus, la métaphore « belle et grande créature » et « grâces les plus naïves de l’enfant » déclenche chez le lecteur une belle et douce image de Cosette. De cette façon, V. Hugo confère une force particulière au discours et on comprend qu’à partir de ce moment, Marius s’éprend de Cosette. Plus tard, dans la quatrième partie, pour montrer à quel point il est amoureux de Cosette, Marius, pour la séduire, dépose sur le banc du jardin de la maison de la rue Plumet un cahier où sont consignés des poèmes qu’il a écrits lui-même : « La réduction de l’univers à un seul être, la dilatation d’un seul être jusqu’à Dieu, voilà l’amour. » (p.231) C’est un procédé de séduction très romantique que nous fait valoir l’auteur. La gradation utilisée avec les mots « réduction » puis « dilatation » est une figure d’insistance qui montre l’effet intense que Cosette procure à Marius. Puis, grâce à l’anaphore formée par les mots « seul être » et à leur répétition, Marius renforce sa conviction amoureuse pour la seule et unique élue de son cœur, Cosette. L’emploi du terme « Dieu » montre que pour Marius, l’amour brille et est porteur d‘espoir. C’est un moyen d’épanouissement contrairement au manque d’amour, qui est source de malheur et de misère. Cependant, Cosette, même si amoureuse, ne révèle pas aussi rapidement ses sentiments, car elle ne sait pas ce qu’est l’amour. En ce sens, l’attente de l’annonce crée un effet d’attente et même de suspens. Ce n’est qu’une fois qu’elle a lu le cahier de Marius que l’on apprend qu’elle en est vraiment passionnément amoureuse : « Quand elle l’eut bien lu, elle le baisa et le mit dans son corset. C’en était fait, Cosette était retombée dans le profond amour séraphique. L’abîme Éden venait de se rouvrir. » (p. 236). L’antithèse formée par les mots « abîme » et « Éden » fait ressortir la grandeur des sentiments de Cosette à l’égard de Marius. Son amour pour lui est tellement fort et profond que c’est comme un gouffre qui s’ouvre vers le paradis. En ce sens, le terme « amour séraphique » fait référence à la douceur que ces sensations procurent à Cosette. Elle flotte tel un ange, avec la pureté que l’amour lui apporte et oublie la misère. De plus, l’auteur emploie des termes précis tel « baisa », « corset » et « profond », qui permettent au lecteur d’imaginer l’état dans lequel se trouve Cosette : passionnée et amoureuse. En effet, en mettant le cahier dans son corset, le lecteur comprend qu’elle le place près de son cœur, ce qui montre l’élan amoureux qu’elle a pour Marius. Qui plus est, le ton réaliste, presque impératif et même tragique, apporté par les mots « C’en était fait », met en évidence que Cosette ne peut échapper à son destin amoureux. Elle est complètement submergée par l’ampleur des sensations qu’elle ressent. Elle est « prête à défaillir » tellement ses émotions pour Marius sont fortes. Bref, nous constatons que, l’un pour l’autre, les sensations et les sentiments enivrants que leur apporte l’amour offrent la possibilité d’échapper à la misère des classes sociales. L’admiration et la dévotion de Marius pour Cosette la rendent amoureuse et la réponse passionnée de Cosette rend Marius fou d’amour. Cette idylle illumine et met un baume sur la misère vécue.

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