Les Fourberies de Scapin, piège de Géronte

Lors du XVIIème siècle , plusieurs artistes se produisent devant la cour du roi Louis XIV, qui s’intéresse énormément aux arts notamment le théâtre . Molière, dramaturge du classicisme est un des artistes à s’être produit devant le roi de nombreuses fois . Il a notamment interprété sa comédie : Les Fourberies de Scapin parut en 1671 . Dans la scène 7 de l’acte II, c’est Scapin ; le valet, qui échange avec Géronte , son maître. Cette scène expose la manipulation de Scapin sur son maître , lui faisant croire que son fils, Léandre , a été enlevé et qu’il doit donc payer une rançon . Comment Scapin parvient-il à le manipuler , rendant la scène comique ? Dans un premier temps , Scapin joue sur la manipulation grâce à diverses manières, et dans un second , la scène est comique .

Pour commencer , Scapin joue sur la manipulation dans la mise en place de son piège ainsi qu’en jouant sur les sentiments de Géronte . Tout ceci afin que Géronte puisse plus aisément tomber dans le piège .

En effet , la mise en place de son piège se fait premièrement par une hyperbole «  la plus étrange du monde » . Scapin en exagérant la situation de son fils , va créer chez Géronte de l’inquiétude voire de l’angoisse mais également du suspens : Géronte va chercher à en savoir plus . Grâce à cela , Scapin arrive à forcer Géronte à rentrer dans la conversation . De plus , un champs lexical de l’agréable est relevé : «  mille civilités », « collation », « mangé des fruits », « bu du vin ». Ce champs lexical est renforcé par des hyperboles : « les plus excellents » et « le meilleur du monde ». Ces deux procédés sont complémentaires et permettent à Scapin de paraître plus crédible. En contant comment l’évènement s’est déroulé en utilisant des mots relevant de l’agréable : il retarde le moment de l’annonce de l’enlèvement de Léandre . Les hyperboles servent à questionner encore plus Géronte sur la situation, il ne voit encore moins où peut-être le problème ce qui l’incite à rester dans la conversation pour connaître la suite . Scapin met également son piège en place grâce à la négation restrictive «  il ne m’a donné pour cela que deux heures » . Scapin limite Géronte dans le temps , afin de ne pas le lui laisser le temps de réfléchir . Scapin fait ceci dans l’optique que son maître prenne une décision précipitée . En répétant cette négation restrictive une deuxième fois , à la fin du texte , Scapin crée de l’insistance et encore plus de précipitation .

Afin de mieux manipuler , Scapin joue également sur les sentiments de Géronte . Dans sa réplique  : « Je l’ai trouvé tantôt tout triste, de je ne sais quoi que vous lui avez dit ». Ici , Scapin utilise le l’imparfait de description . Grâce à cet imparfait , Scapin décrit que Léandre était triste et il repose la faute sur Géronte : il a donc dû consoler la tristesse que lui a causé son père . Scapin amène Géronte à culpabiliser la nouvelle qui va suivre , c’est-à-dire , l’enlèvement de son fils . Puis Scapin utilise une périphrase dans la citation : « il va vous emmener votre fils en Alger . ». La périphrase permet de faire comprendre à Géronte que son fils va être fait esclave car au XVIIe siècle , Alger est un marché d’esclaves . Il utilise ce procédé pour ne pas brusquer Géronte de la nouvelle dont il ne s’attendait pas car elle fait suite à un évènement premièrement agréable . Scapin ne le brusque pas car Les Fourberies de Scapin est une œuvre du classicisme (mouvement dans lequel il ne faut pas choquer) . Ainsi au court de la quatrième réplique de Scapin , les informations s’enchaînent pour dramatiser la situation et créer l’ultimatum . Puis Scapin dit «  C’est à vous, Monsieur, d’aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse. ». Scapin utilise le champs lexical de l’amour , celui-ci lui permet d’arriver à ses fins . Il use des sentiments qu’éprouve un père pour son fils tout en rappelant que si Géronte agit bien , il sauvera son fils de l’esclavage (« sauver des fers »). Seulement la seule solution pour Géronte de revoir son fils est de payer la rançon : c’est ce que désire Scapin , qui fait en sorte de ne pas lui laisser d’autres choix dans la mise en place de son piège : Géronte fait face à un ultimatum .

La manipulation de Scapin sur Géronte rend donc la scène comique grâce aux différents comiques , le comique de mot , celui de caractère puis de situation.

En premier lieu , le comique de mot

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