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Lecture linéaire scène de l'aveu La princesse de Clèves

Cours : Lecture linéaire scène de l'aveu La princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2022  •  Cours  •  1 388 Mots (6 Pages)  •  753 Vues

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Scène de l'aveu La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette

Madame de Lafayette est une romancière classique du XVIIe siècle, de sensibilité janséniste ( mouvement religieux catholique du XVIIe siècle, très strict et moral). Amie des moraliste célèbre comme le duc de La Rochefoucauld, elle inscrit ses idées morales dans son œuvre littéraire. Son roman La Princesse de Clèves raconte l’amour impossible entre la princesse et le duc de Nemours. L'aveu intervient à un moment où la princesse s'est rendue compte qu'elle ne pouvait pas lutter contre l'amour qu'elle éprouve pour le duc de Nemours. L'épisode de l'aveu confère à l'analyse des passions une place centrale. Le texte peut se découper en trois mouvements : le premier, l'aveu de la princesse qui est au discours direct, le deuxième est une description des personnages, des gestes de monsieur de Clèves, et le troisième est la réponse du mari trompé en pensée.

Problématique : En quoi cette scène montre-t-elle que Mme de Lafayette est une moraliste ?

1er MOUVEMENT : Le discours de la princesse (lignes 1 à 10)

ligne 1 : « Eh bien » → marque la violence sur soi, l'effort qu'il y a à livrer cette confession.

        gérondif « en se jetant à ses genoux » → le geste accompagne la parole, comme au théâtre.

Ligne 2 : hyperbole « que l'on a jamais fait à son mari → révèle t-il de l'héroïsme ou un excès de vanité ?

        Terme « mari » → prend ici son sens puisqu'il s'agit d'une passion adultère.

Ligne 3 et 4 : phrase de « il est vrai » à « de mon age » → elle explique son comportement.

Ligne 4 : « je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse » → elle se défausse elle-même (portrait dérobé, tournois), non-dit qui va jusqu'au mensonge.

        « jamais » , « nulle » → elle prend la parole avec autorité, manifestant ici sa fierté aristocratique. Elle s'applique à l'apologie de sa conduite passée.

Ligne 5 : « laisser paraître » → elle avoue sa faiblesse moins en terme moral qu'en terme social.

Lignes 5/6 : 2 subordonnées circonstancielles de condition « si » coordonnée par « ou » → marquant leur équivalence, la place en position d'objet.

Ligne 6 : « me » → la place en position de victime.

« pour aider à me conduire » → Sa conduite n'est qu'une absence d'autonomie.

Ligne 7 : vocabulaire hyperbolique « je vous demande milles pardons »  → appel à la pitié.

Ligne 8 : vocabulaire hyperboliques « je ne vous déplairai jamais par mes actions »  → profession de foi.

        futur simple de l'indicatif « déplairai » à valeur de futur catégorique  → vaut comme un engagement formel. Elle exalte son attitude présente, sa grandeur héroïque.

Ligne 9 : opposition lexicale « amitié »/ « estime »/ « sentiments »  → est-ce un acte de courage ou de vertu morale ?

Ligne 10 : 3 impératifs juxtaposés « conduisez-moi », « ayez pitié », « aimez-moi »  → la place sous l'autorité, la bienveillance charitable et l'amour de son mari.

        Litote « si vous pouvez »  → sonne comme un défi.

2eme MOUVEMENT : Descriptions des personnages et réaction du prince (lignes 12 à 15)

Ligne 12 : Plus que parfait « était demeuré » + complément circonstanciel « pendant tout le discours »  → souligne le procès d'une action en train de se dérouler.

          « la tête appuyée sur ses mains » → codes picturaux du désespoir. Plus que nulle part ailleurs nous pouvons ici lire  l'influence de la tragédie.

Lignes 12/13 : « reste hors de lui même »/ « il n'avait pas songé » → l'étonnement demeure au principe de l'héroïsme, de la reconnaissance du héros.

Ligne 13 : conjonction de subordination de temps « quand »+ asyndète « qu'il » + anaphore « il » → repousse le moment de sa prise de parole, effet d'attente, dramatisation.

Lignes 13/14 : expression « qu'il jeta les yeux sur elle » → signifie que jusqu'ici il ne l'avait pas regardé. Peut être car il était touché par la honte de l'aveu, sensible à l'humiliation d'un tel aveu pour la princesse, soucieux de son manque de gloire et d'éclat.

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