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Lecture analytique scène final Amédée

Commentaire de texte : Lecture analytique scène final Amédée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 113 Mots (5 Pages)  •  525 Vues

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Médée, scène finale, Euripide, 431 av. J.-C.

Le personnage de Médée, mère infanticide, est une des figures théâtrales les plus puissantes. Elle a traversé les âges et inspiré Euripide, Corneille, ou Anouilh. A la fois femme bafouée, magicienne, complice du héros Jason qui n’aurait pas conquis la toison d’or sans elle, elle est aussi le monstre absolu, muré dans sa cruauté.

Dans cette scène d’affrontement final entre Médée et Jason, nous pouvons légitimement nous demander comment le conflit et la tension finissent par se résoudre et rencontrer la fonction cathartique attendue dans la tragédie antique.

Dans un premier temps nous étudierons les caractéristiques qui font avant tout de cette scène une scène de conflit. Puis nous analyserons comment les personnages et l’acte horrible qui les lie à jamais touchent le spectateur en jouant sur le pathétique. Enfin, nous verrons de quelle façon cette scène est aussi une conclusion et un apaisement cathartique.

I) - une scène de conflit

un cadre dramatique particulier: la dernière entrevue

« Délivrons-nous l’un de l’autre » programme commun exprimé à l’impératif

Départ et mort, horizons indépassables exprimés par les verbes : je pars, tu mourras

Didascalie finale : « le char disparaît et l’emporte »

Une scène à la forte tension émotionnelle

Enjeu ultime : une demande « rends-moi leur corps que je veux inhumer et pleurer »

Négations et fin de non recevoir : n’y compte pas/non à toi/impossible/c’est moi qui (tournure emphatique qui exclut l’autre).

Force des termes (horreur, délivrons, pleurer, outrage, profanant, amère, fracassé) et champ lexical de la mort : meurtre, meurtrière, tué, ensevelir, morts, corps, inhumer…

L’écriture du conflit

Jeu pronominal très serré : Hais-moi, délivrons-nous, rend-moi, accorde-moi + formulations symétriques « l’un de l’autre », « comme toi » image d’un enfermement dans le conflit et dans le rapport à l’autre

Stichomythie + reprises nominales et pronominales (chez toi => y / ta femme=> mes petits / mes chers=> chers à leur mère non à toi=> tu les as fait mourir => le fallait-ton malheur) Effet d’intensification, les réparties s’appuie sur des éléments des réparties précédentes

Ecriture de l’imprécation : subjonctif de souhait « que s’acharnent » / de la malédiction « tu mourras misérablement » (futur de prophétie) et / de l’accusation : « toi qui as violé, trompé » valeur péjorative du toi qui

II) -Des personnages qui nous concernent

Le père horrifié et pathétique

Presque toutes les premières répliques de Jason font référence aux enfants (leur corps, Erynies des Enfants, tes enfants, mes deux enfants, mes très chers petits, les, leur bouche chérie, leur douce peau…)

Vocabulaire et syntaxe de la souffrance : Je souffre trop (noter le superlatif), leur corps que je veux […] pleurer, interjection « Las, las » (hélas), la tournur passive « privé de mes […] enfants », apostrophe + superlatif : « O mes très chers petits » indique une parole qui s’approche de la plainte, sans plus s’adresser à un interlocuteur.

2) La femme coupable et bafouée à la fois

La désignation de son acte par un démonstratif à valeur péjorative, un mot explicite « meurtre » et une caractérisation lucide « sacrilège » fait

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