Lecture analytique : le héro de roman et ses métamorphoses
Fiche de lecture : Lecture analytique : le héro de roman et ses métamorphoses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Maillard • 4 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 1 850 Mots (8 Pages) • 620 Vues
LECTURE ANALYTIQUE
LE HEROS DE ROMAN ET SES METAMORPHOSES
La Chartreuse de Parme (1839), extr. Stendhal, p.26
Un jeune noble milanais, Fabrice del Dongo, rêve de gloire et de liberté. Pendant les Cent Jours, il brûle de rejoindre l'armée de Napoléon. Sa tante Gina del Dongo, âme également généreuse, l'aide à réaliser son dessein. Voilà donc Fabrice à Waterloo sur les traces de Napoléon.
- Contexte historique et culturel :
- Fin des années 1830
- -> Courant du réalisme : description et narration qui se rapproche du réel sans cacher les aspects morbide, sales de la réalité
- 17 ans Fabrice -> aristocrate et naïf -> personnage idéaliste -> trouve un moyen de partir à la guerre au champ de bataille de Waterloo
- Registre épique : grande aventure
- Une scène épique et sans majesté
- Evocation du sang -> (l.30)
- Aucune idéalisation -> bataille n’est pas montré de manière héroïque
- Le combat est dévalorisé
- On est limité par la vison de Fabrice -> vbs de perception (l.6-4)
- Familiarité (l.14-25)
- II- Un héros improbable
- Excès de la sensibilité de Fabrice vis-à-vis des soldats morts et aux chevaux (l.10-29)
- Pitié des personnes qui meurent -> décalage complet -> effaré (l.3)
- Fort peu héros mais fort humain
- Assiste à la scène sans agir -> H passif, champ lexical du regard, absence vbs d’actions, mvts
- Représente un étranger dans ce combat ->soldat incapable, aucune capacité
- Ignorant des codes militaires -< perdu, naïf
- III- Un narrateur impitoyable
- N rentre dans sa narration -> subjectivité : pose sa présence
- Fabrice jugé sévèrement -> le n fait rien pour présenter F positivement -> ridiculise
- L’ironie du n -> dire qcc pour signifier le contraire
- Créer un effet de décalage -> comportement -> exprime une joie puérile
- Il est content il a vu le feu -> satisfait alors champ de bataille c’est tragique
CONCLUSION
- Insiste sur l’inaptitude de Fabrice à endosser les valeurs du héros
- Description sanglante de la guerre de manière réaliste -> n’est pas montrée de manière héroïque
- Fait en sorte que le personnage soit présenté comme un étranger
- Perçu comme un personnage passif qui assiste à la scène sans agir
- Ne comprend pas les ordres qu’on lui donne car il n’a jamais reçu de formation -> naïf et perdu
- Décaler pas rapport aux autres
- L’auteur porte un jugement négatif et sévère sur son personnage et invite le lecteur à partager sa critique ironique envers le personnage naïf de Fabrice
La Princesse de Clèves, extr. Mme de La Fayette, p.34
Le récit s’inscrit dans un cadre historique précis : celui de la France sous le règne d’Henry II, à la cour des Valois. L’héroïne de ce roman est une jeune femme d’une grande beauté, élevée dans la rigueur et la vertu : Mlle de Chartres. Peu après son entrée à la Cour d’Henry II, elle épouse le Prince de Clèves, un homme très épris d’elle, qu’elle estime mais dont elle n’est pas amoureuse.
- Contexte culturel et historique :
- Epoque classique
- La Princesse de Clèves est le troisième roman de Marie-Madeleine de La Fayette, d'abord publié sous le nom de Jean Regnault de Segrais en 1678.
- Le roman prend place à Paris, à la Cour du roi Henri II.
- il se définit comme un roman historique,
- La Cour de Louis XIV siège à Versailles, la guerre avec la Hollande dure depuis 1672, et le traité ne sera signé qu'en 1678, un peu après la parution de La Princesse de Clèves.
- L’Espagne et l'empire Germanique reculent face à la France qui s'allie à la Suède contre les Provinces-Unies.
- Molière est mort quelques années plus tôt et Jean Racine vient de faire jouer Phèdre, sa tragédie la plus célèbre, à la Comédie française.
- La France occupe une position éclatante en Europe,
- tant sur le plan politique qu'artistique, marquant les débuts du classicisme à la française,
- une culture encore présente aujourd'hui dans le monde,
- où la France s'établit comme une référence majeure en termes de distinction, d’élégance et de subtilité.
- La Princesse de Clèves en témoigne de par la simplicité de son écriture, par le raffinement de l'univers qu'elle propose.
- I Une éducation austère et stricte
- Une mère confidente, éducatrice
- Sa mère un guide : parle de l’amour, comptait, apprenait -> lexique de l’application (l.9-15) -> s’attache, faire comprendre
- Porte bcp d’attention à l’éducation de sa fille
- Parle de la passion
- Education atypique -> elle s’est retirée de la Cour pour se consacrer à l’éducation de sa fille
- Se méfier des hommes
- Lexique exclusivement négatif : tromperie, malheur... pour les hommes (l.3)
- « mettre en garde contre les dangers de l’amour » et préparer à la vie conjugale
- Car un homme qui n’est pas marié représente un tourment
- Madame Chartres s’attarde sur les souffrances de la passion
- Enumère les vices des hommes
- Se méfier du monde
- Princesse de Clèves -> objet de désir lexique du regard (l.32)
- Danger de la galanterie (.34) -> périple de la femme
- Hommes de la cour sont dangereux, audacieux (.35)
- II Mlle de Chartres : incarnation de la vertu
- Un être sublime
- Vertu vu comme une difficulté
- Sublime de conserver cette vertu
- Un être extraordinaire
- Sincérité -> qualité essentielle de Mlle de Chartres (l.12) -> hyperbole
- Supériorité absolu -> la princesse d’un côté et les autres (l.14) (l.30) -> except°
- Un être admirable
- Admiré par sa mère (l.11) son mari, par la cour
- Témoigne du respect
- Loin d’elle la galanterie
- Mlle de Chartres par sa singularité est bin l’incarnation de la vertu
CONCLUSION
- A travers ce portrait, madame de la Fayette laisse déjà deviner la suite du roman
- Mlle de Chartres, jeune femme d’exception, a été élevée dans un culte de la vertu et de la sincérité
- Son entrée à la Cour d’henry II, lieu dominé par les apparences,
- Les intrigues amoureuses, et les mensonges constituent une mise à l’épreuve
- L’héroïne saura-t-elle résister aux tentations de la passion ?
- Parviendra-t-elle à rester fidèle à son éducation d’exception ?
Madame Bovary (1857), extr. Flaubert, p.39
Enthousiasmée d’avoir un amant et de connaitre enfin la passion, elle se rend par surprise chez Rodolphe au petit matin, dès que Charles est parti. Agacé, Rodolphe tache de calmer les ardeurs d’Emma en invoquant son imprudence.
- Contexte culturel et historique
- Madame Bovary est un roman issu du courant littéraire réaliste.
- Ce mouvement, apparu en France au milieu du XIXe siècle en réaction à l'avènement du Second Empire,
- a pour but de dépeindre la réalité telle qu'elle est, sans artifices, contrairement aux échappées lyriques typiques du romantisme.
- Le courant réaliste se montrant souvent critique de l'hypocrisie et
- de la vanité de la classe bourgeoise, Madame Bovary,
- exemple type de cette tendance, fait donc scandale lors de sa parution.
- D'un côté, la morale religieuse considère le livre comme une apologie de l'adultère,
- de l'autre des critiques ne comprennent pas le besoin de Flaubert de décrire les choses avec autant de réalisme
- I Emma une héroïne exalté
- Une héroïne passionnée
- Brule d’amour pour Rodolphe (l.16)
- Réitération : recommencer ses escapades « chaque fois que Charles.. »
- Inquiète pour Rodolphe (l.38)
- Amour beauté enthousiaste (l.25)-(l.15)
- Se donne entièrement à sa passion, courageuse, brave les dangers des codes
- Modèle d’amoureuse exalté
- Figure du romantisme -> passionnée
- Persge romantique veut aimer avec le cœur
- Mariage de raison // mariage d’amour -> aime selon son cœur
- Reflet des tourments de l’esprit de l’individu
- Femme désespérée
- Vide existentielle -> mari absent
- Fille Berthe -> aucun moment mentionné -> dans le texte on ne parle pas de lien social
- Elle vit l’amour comme une fuit -> vb de mvt (l.20)-(l.21)-(l.23)-(l.25)
- L’tranquillité permanente
- Figure du divertissement -> se diverti pour s’empêcher de s’occuper de l’essentielle
- II L’idéal des romans à l’épreuve du réel
- La lâcheté de Rodolphe
- Semble être un amoureux transit
- -> attentionné, exalté, passionnée
- Expressivité de la ponctuation -> 4pts d’exclamations -> expressif : joie
- Geste tendre (l.32)
- Fin changement de comportement (l.39) -> contrarié
- Excuse/ prétexte : elle prend des risques pour aller le voir
- Le retour implacable de la routine (habitude)
- Temporalité accéléré de l’extrait
- -> abondance des adverbes de temps (l.2) -< vitesse précipitation
- La rupture
- -> retour au réel brutal -> fin du cycle de l’amour
- III L’idéalisme niais : ironie du narrateur
- Extrait miné par la déchéance -> déchoir -> déchu -> va vers le bas
- Indice dysphorique -> qui indique ça va mal (l.21-22-23)
- Comparé à des pierres semi-précieuses
- Vision pessimiste de la condition féminine
- Emme souffre de bovarimse : idéaliser sa vie
- La fuite
- Femme n’est pas heureuse
- Dernier phrase -> cantonné à être femme au foyer
- Cause de cette fuite -> mal marié -> malaimé
- Sort du couvent -> rencontre Charles -> moyen de sortir du couvent
- Déséquilibre d’investissement -> pas d’issue
- La dénonciation du romantisme
- Femme qui cherche à être heureuse
- -> monde féérique « se fussent écartés d’eux même » (l.10)
- Monde irréel -> s’écrouler des que la réalité fait irruption
CONCLUSION
- Flaubert démontre dans ce passage de son roman sa virtuosité d’écrivain.
- Flaubert nous présente donc une Emma Bovary rêvant d’émancipation, d'indépendance, et de liberté
- Elle cherche des moyens pour échapper à son ennui, elle en s’attachant à Rodolphe
- Cet extrait est représentatif du style de Flaubert :
- il se moque du Romantisme, d'Emma, mais en même temps autodérision ("la Bovary c'est moi").
- Il y a en même temps un flou général (voulu), une ambiguïté qui empêche de porter un jugement.
- Peut-être ne valons-nous pas mieux ?
- La rêverie est sans doute nécessaire pour survivre.
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