Lecture analytique, la condition humaine, André Malraux

Malraux a reçu en 1933 le meix Goncourt pour son roman La condition humaine, dont l’action se passe en Chine en 1927 et relate la 3e insurrection des communistes a Shangaï, réprimée dans le sang par le parti nationaliste de Chang Kai Chek. L’extrait que nous allons étudier est l’incipit du roman où un assassinat va avoir lieu. Les quatre premiers paragraphes nous présentent le meurtrier sur le point de commettre son geste.

I/ Une vision réaliste, très concrète du monde et de la société

1) Ancrage temporel

2)Description du décor

3)Une scène de meurtre imminente

II Originalité et complexité du personnage

1) Un personnage sensible et censé dont on découvre les pensées

2)Un personnage engagé

3)Cas de conscience et malaise

III Une scène symbolique

1)Opposition symbolique des lieux

2)Une dimension sacrée

3)Une vision angoissante de la consition humaine

L’ancrage dans un décor très réaliste crée une atmosphère singulière et l’illusion romanesque fonctionne parfaitement, même si le narrateur fait le choix de se montrer. Début in medias res

La complexité du geste meurtrier nous apparaît avec toute sa force grâce à la focalisation interne. La violence est inscrite alors qu’elle n’est pas encore montrée—> originalité de commencer par un tel suspense.

La scène est tou autant visuelle que philosophique : Malraux et hanté par une phrase du peintre Braque: « le plus important du tableau (ou roman), c’est toujours ce qu’on ne peut pas dire » ou qu’on ne voit pas. Il nous pose donc une question existentielle: quel sens donner à notre vie ?

(Cf une autre citation de Malraux tirée de La Condition humaine : « une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie ») —> l’engagement politique, social peut être une solution à nos interrogations, mais parfois les conséquences sont extrêmement graves et difficiles à supporter.

Le personnage de roman est original, tout comme la narration défini par ses sensations come par ses réflexions au moment d’accomplir un geste fatal. Son angoisse est souvent ressentie par les personnages romanesques de l´entre-deux guerres.

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