Lecture analytique : Michel de Montaine, Les essais, 1582

Lecture analytique 11

Michel de Montaigne, Les essais, 1582

Introduction

Cet extrait est tiré de l'oeuvre : Les Essais de Michel de Montaigne publiée en 1582.

Michel de Montaigne est un artiste humaniste qui a suivi une éducation complète, raffinée et très sophistiquée, guidée par son père. Il a suivi deux parcours durant sa vie : celui littéraire et celui politique ( maire de Périgueux puis de Bordeaux puis devient conseiller auprès des rois qui se succèdent à la fin du 16e siècle ). C'est un très bon diplomate qui a oeuvré pour la paix.

Il aime lire et abandonne des fois ses activités politiques pour se recueillir dans sa bibliothèque.

Il écrit une seule œuvre durant sa vie et elle se nomme Les Essais, il va passer sa vie à la modifier et la réécrire. C'est une œuvre dense : elle comprend sa réflexion personnelle, c'est une forme d'expression libre où un homme livre sa pensée personnelle.

Durant cette pèriode les hommes se situent au dessus de tout. Michel de Montaigne va donc se servir de l'argumentation pour affirmer sa thèse et démontrer le contraire.

1- Une argumentation sans concession

        a) Le recours à la conviction

Son œuvre est une argumentation oraginsée et contruite.

En effet le texte est composé de 3 parties dinstintes :

le premier paragraphe est séparé en 2 temps :

• premièrement il décrit la laideur de l'être humain ( orgueil )
• deuxièmement il dénonce l'illusion de supériorité que l'Homme se fait par rapport a l'Animal ( or il devrait apprendre à observer et à s'intruire auprès d'eux pour acquérir sagesse et intellingence )

Le deuxième paragraphe constitue la dernière partie :

• il expose sa thèse en s'appuyant sur des exemples et sur son expèrience.

En effet il utilise des exemples accessibles et partagés par tous ( exemple du chat ).

Michel de Montaigne utilise une argumentation basée sur la logique avec le champs lexical de la raison ( « pensée », « intelligence », « preuve » ) et le « nous » oblige le lecteur à réfléchir et à partager ses arguments et sa réflexion.

        b) L'utilisation de la persuasion

Il cherche en effet à toucher le lecteur, à jouer avec ses sentiments :

avec l'hyperbole : le champ lexical de la saleté, de la moisissure « bourbe », « ordure », « morte », « croupissante » et avec une énumération de superlatifs comme « la plus » et « le pire » qui servent à dégouter le lecteur et à lui transmettre une émotion.

Le « nous » provoque aussi un sentiment de culpabilité car il touche le lecteur, ce qui induit à une remise en question et à une invitation à la réflexion.

1. Une démarche implacable

Il appuie son argumentation sur des arguments d'autorité, non-discutables en faisant référence aux auteurs latin Pline et Platon mais aussi des exemples accessibles comme le chat ou encore à la ligne 3 avec l'image concrète du monde qui devient une maison.

Il ne laisse pas place à l'opposition et n'appelle pas au débat.

2- Une vision personnelle, humaniste et nouvelle de l'Homme

        a) L'implication personnelle de Montaigne

L'essai est nécessairement la représentation d'un point de vue donc on attend le point de vue de Montaigne sur le rapport entre l'Homme et l'Animal.

En effet il y a une omniprésence de la 1ere personne du singulier « ma », « je », « moi », il est sa propre matière de réflexion car il se sert de lui comme exemple pour l'humanité. De plus la répétition de la 1ere personne du pluriel « nous », « notre »  inclut autant le lecteur que lui : il ne se place pas au dessus et s'inclut dans cette critique de l'humanité, il reconnaît sa part de présomption et de vanité.

Le « il » ou « lui » ligne 6 désigne l'être humain.

Il s'appuie bien sur son expèrience personnelle avec l'exemple de son chat à la ligne 11 : c'est une image banale et simple pour faire référence aux choses du quotidien car pour lui la réflexion sur l'humanité passe par l'observation des choses les plus insignifiantes.

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