Lecture analytique - La Crêcherie - Zola

LECTURE ANALYTIQUE – LA CRÊCHERIE, ZOLA

MATTHIEU PETROPOULOS, 1-S5

        Le texte proposé à notre étude est intitulé « La Crêcherie » et est tiré de Travail d’Émile Zola, publié en 1901. Zola est un auteur naturaliste connu notamment pour son œuvre Les Rougon-Macquart. Travail fait partie des Quatre-Évangiles situé après Fécondité et est suivi de Vérité et de Justice. En quoi ce texte traduit-il un changement apparent dans la société ? Pour y répondre, nous verrons tout d’abord l’opposition entre les Hommes d’hier et ceux d’aujourd’hui, puis nous parlerons du fait que le travail et l’éducation sont à l’origine d’un changement de la société. Enfin, nous étudierons la prospérité qui règne à la Crêcherie.

1. L’opposition entre l’Homme d’hier et l’Homme d’aujourd’hui

1. Les Hommes d’hier

- « C’était, dès maintenant, une leçon de choses, une expérience décisive, qui peu à peu allait convaincre tout le monde »

Dès la première phrase du texte, nous avons une marque différenciant les Hommes d’hier et ceux d’aujourd’hui avec l’utilisation de l’imparfait notamment

- « hier » est associé péjorativement à : « gagnaient déjà le double de leurs camarades des autres usines »

En effet, les « camarades des autres usines » représentent les Hommes d’hier vivant dans la misère et ne cessant jamais de travailler

- « les misérables salariés d’hier »

Comme dit précédemment, ils vivent dans de mauvaises conditions de vie et de travail : ils travaillent beaucoup pour gagner peu

- « affamés d’hier » justification supplémentaire dans le cas des Hommes d’hier, qui sont toujours associés à des adjectifs péjoratifs

1. Les Hommes d’aujourd’hui

- les Hommes d’aujourd’hui sont associés à des adjectifs mélioratifs : « gagnaient déjà le double de leurs camarades des autres usines »

En effet, ils ont des conditions de vie de travail nettement meilleures

- ils sont également à la transformation et au changement : « renaître, redevenir des hommes sains, intelligents, allègres et doux »

Nous avons ainsi cette idée de renaissance de l’Homme quand il intègre la Crêcherie

- « devenir un jour le royal Palais du Peuple »

Idée de richesse, « royal » désigne le roi, donc le pouvoir alors que dans ce cas il appartient au peuple

- « jusque là au seul riche »

Dorénavant, même les « pauvres » ouvriers deviennent riches : on observe une idée d’égalité

- « deux sexes qui doivent vivre côte à côte »

Idée aussi d’égalité homme/femme, ce qui n’était pas le cas dans l’ancienne société

Transition : Le changement de la société passe donc par l’opposition l’Homme d’hier, ancien et aux conditions de vie difficiles, et celui d’aujourd’hui, gagnant plus, mais aussi par le renouvellement du travail et de l’éducation.

1. Le renouvellement du travail et de l’éducation

1. Le renouvellement de l’éducation

- « renouveler l’instruction et l’éducation »

Idée de renouvellement de l’instruction et de l’éducation qui est à l’origine du changement de la société

- « leçon de choses »

Simplification de la société

- « mêlant les leçons aux récréations »

L’éducation doit être un plaisir et non une contrainte (comme elle l’était auparavant dans l’ancienne société)

- « réunir dès l’enfance deux sexes qui doivent vivre côte à côte »

Idée mettant en avant l’accessibilité à tous de l’éducation et même obligatoire (« doivent ») que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, dès la jeunesse

1. Le renouvellement du travail

- l’idée de travail est développé tout au long du texte : « camarades », « partage » mettant donc en valeur l’idée de partage, voir de communisme

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