Lecture analytique, L'éducation sentimentale, Flaubert

Gustave Flaubert, [pic 1]

L’éducation sentimentale ( 1869)

Intro :

Gustave Flaubert est un écrivain français. Il a essentiellement marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques et par la force de son style dans de grands romans réalistes comme Madame de Bovary publié en 1857 et l’éducation sentimentale.

L'éducation sentimentale est l'histoire d'un jeune homme, Frédéric Moreau, qui tombe éperdument amoureux de madame Arnoux, femme d'un homme influent de Paris.

 Ce roman d'apprentissage retrace donc l'histoire d'une génération, celle de 1820, qui, à l'image du héros, se fait ambitieuse et avide de réussite.

 Elle sera confrontée aux désillusions de la vie et de la politique. Le jeune homme qui fait son entrée de l'incipit est rempli d'espoir mais connaîtra l'échec.

La récit s'ouvre donc sur une scène d'embarquement qui est prétexte à l'entrée du protagoniste de l'histoire.

Dès lors on peut se demander : Qu'elles caractéristiques du roman d'apprentissage incarne Frédéric Moreau ?

Ainsi nous verrons la composition du passage ainsi qu'une description de Frédéric Moreau.

I- La composition du passage :

a) De l'extérieur vers l'intérieur

L'extrait est construit comme une sorte de mouvement de l'extérieur vers l'intérieur

• Du 1 er paragraphe au 3 ème, on a l'impression que Flaubert décrit un plan général. '' devant le quai Saint-Bernard''. Il parle de '' gens '', donc d'une foule anonyme. On constate que c'est le départ d'un bateau ( matelots, navire, cloche, quai Saint-Bernard = vocabulaire de la mer)
• Au 4 ème paragraphe, on se rapproche au fur et à mesure d'un personnage en particulier. Flaubert introduit '' un jeune homme ''. Ensuite, il s'éloigne du personnage pour décrire de nouveau un plan général, les quais : En parlant des quais, il dit qu'ils sont vu '' A travers le brouillard '', par le personnage qui ''contemplait des clochers ''
• Au 5 ème paragraphe, le personnage est enfin introduit, il est nommé '' Frédéric Moreau ''. On entre par ailleurs dans l'histoire

b) Le jeu sur les points de vues

Le resserrement de l'histoire sur Frédéric est donc permise grâce à un jeu sur les points de vue.

• La focalisation interne peut être montrée par : '' des gens arrivaient hors d'haleine'' jusqu'à '' la cloche, à l'avant, tintait sans discontinuer ''. L'auteur représente donc les événements à travers la sensibilité et le regard de Frédéric Moreau
• Au 4 ème paragraphe, la phrase '' un jeune homme de 18 ans, à longs cheveux et qui tenait un album sous son bras, restait auprès du gouvernail, immobile '' est une focalisation externe ( Flaubert, est le témoin de l'action et gestes du personnage). Cependant, on passe ensuite à une focalisation interne avec l'expression : '' des édifices dont il ne savait pas les noms ''

• Au cinquième paragraphe, on peut parler d'une nouvelle focalisation : celle omnisciente. C'est le narrateur qui parle, mais il nous en dit plus sur le personnage : "M. Frédéric Moreau, nouvellement reçu bachelier, s'en retournait à Nogent-sur-Seine." ( le narrateur sait tout, voit tout, connaît tout, on accède à l'intimité du personnage)

II- La description de Frédéric Moreau :

a) les informations essentielles sur le personnages

Flaubert donne donc plusieurs informations sur le personnage principal :

• Son nom : Frédéric Moreau
• Son âge : 18 ans
• Son apparence : "cheveux longs"
• Ses origines : il vient de "Nogent-sur-Seine". C'est un bourgeois qui habite la banlieue.
• Son statut : il vient d'avoir son bac, il va faire des études en droit.
• Sa situation financière : il attend un héritage.
• Son caractère : Flaubert décrit l'attitude du héros : "contemplait", "un grand soupir", "immobile", "il devait languir", "il se dédommageait de ne pouvoir séjourner dans la capitale". Frédéric, dans un décor en mouvement, reste immobile. Il est passif. Il est frustré. Il contemple.

b) Un portrait physique et morale

La citation :

«  Un jeune homme de dix-huit ans, à longs cheveux et qui tenait un album sous son bras, restait auprès du gouvernail, immobile. »

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