Lecture analytique Antigone
Analyse sectorielle : Lecture analytique Antigone. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Giulia_bnhm • 9 Février 2016 • Analyse sectorielle • 1 220 Mots (5 Pages) • 1 898 Vues
Lecture Analytique texte n°3 : Jean Anouilh, Antigone, 1944
Procréation de l’aveu.
Ici l'aveu est double, il y a même deux aveux. Un aveu est aux spectateurs et un aveu à Hémon. Cet aveu se présente sous forme de deux lettres.
Lettre 1ère (lignes 11 à 24)
C'est le premier texte qu'elle va dicter au garde jusqu'à ce qu'elle lui dise de rayer ce qu'elle lui a dit. Elle souligne l'amour qu'elle porte à Hémon avec le vocabulaire du lyrisme "mon chéri". Dans ce premier aveu, il y a deux principales. La première est la prise de conscience de sa mort et la deuxième idée est la crainte qu'Hémon ne l'aime plus. La proposition coordonnée à la ligne 12 est mis en avant par la conjonction de coordination ce qui créé un effet de cause et de conséquences. La cause c'est son choix qui est de recouvrir son frère et mourir. La conséquence c'est la perte de l'amour d'Hémon. De plus dans cet aveu il y a une autre prise de conscience qui est la remise en cause du jugement qu'elle portait à Créon (ligne 15). La démarche logique du personnage est la suivante : la prise de conscience des actes, elle réalise ce qu'elle perd, comprend que Créon avait raison, elle a donc peur. Elle est en plein désarroi face au destin qui l'attend. Antigone, par conséquent ne sait plus pourquoi elle meurt. Dans cet aveu qu'elle fait à Hémon elle dit qu'elle perd ses convictions ( ligne 16 ). Il y a une confrontation entre la logique de ses actions et la réalité des faits. De là né le sentiment de peur. Par antithèse, le sentiment qui jailli à la veille de cette mort est le désir de vivre ( lignes 18-19 ). Il y a deux temps : la mort accompagnée de la peur, puis, la compréhension et le désir de vivre. Ce désir de vivre va la faire basculer dans son aveu et la faire changer dans ses propos.
b) La seconde lettre ( lignes 27 à 34 )
Elle répète une seconde fois l'aveu mais déplacé ses propos. Tout ce qu'elle a fait écrire auparavant est rayé et se résume en un seul mot présent à la ligne 29 qui est "pardon". Antigone efface ses sentiments, ne parle plus d'elle, envoie un message d'amour. Mais un amour qui ne prend pas en compte sa personne, visible dans le "je t'aime". L'aveu est destiné aux autres en général puisqu'elle dit "sans la petite Antigone vous auriez été bien tranquilles." Il ne reste qu'une trace des sentiments qu'elle développait dans la première lettre, c'est l'adjectif qualificatif "petite". Dans cette seconde lettre il y a l'autre volonté qui est dissimulée. C'est celle de vouloir rester digne. Elle veut mettre en évidence son courage et surtout son courage pour les autres. Dans la première lettre elle centrait tout sur elle même et son amour. Dans la seconde lettre c'est un oubli de sois. C'est comme si soudain elle avait grandit en l'espace de quelques minutes. Cette action soudaine de prise de conscience partielle et un visage héroïque.
Ainsi l'aveu se fait en deux temps sur deux lettres différentes et qui s'opposent dans leur structure et leurs idées à la manière d'un chiasme.
II. Le dialogue en question
On peut remarquer qu'entre Antigone et le garde, le dialogue qui s'installe n'est pas un échange réel. Et de cette impossibilité de communication va naître un profond sentiment de désaroi.
Le pathétique.
De la confrontation entre la jeune fille et le garde né le sentiment de pitié voir d'incompréhension. Ce qui donne le pathétique. Antigone la pure est obligée de passer par l'aide
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