Lecture analytique 1er chapitre Le dernier jour du condamné
Analyse sectorielle : Lecture analytique 1er chapitre Le dernier jour du condamné. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fixr • 18 Septembre 2016 • Analyse sectorielle • 1 129 Mots (5 Pages) • 1 573 Vues
Lecture analytique chapitre 1 dernier jour d'un condamné
Victor Hugo un poète, philosophe et écrivain du XIXéme siècle qui appartient au mouvement romantique pour une partie de son œuvre, rédige son premier roman Le dernier Jour d'un condamné en 1829. Dans ce roman l'auteur engagé écrit un véritable réquisitoire politique pour l'abolition de la peine de mort. Cet extrait de l'œuvre en est l'incipit. Ce monologue intérieur prend la forme d'un journal intime. Il convient d'étudier l'effet produit par ce début de récit à travers l'énonciation sous forme de journal intime,une plongée dans l'univers carcéral et l'analyse d'une ouverture pathétique.
I/ Une énonciation de journal intime
1- situation du condamné
-Dès les premières phrase le lecteur est informé de la situation du condamné
- Le nom de la prison « Bicêtre », connue pour ses conditions effroyables de détention, mis en exergue indique déjà que le locuteur est en prison.
-La sentence est énoncée dès la première phrase : « condamné à mort ! » avec une ponctuation forte exprimant comme un cri d'horreur la violence de la sentence.
-Il situe la durée du supplice dès le début. Cela fait « cinq semaines » qu'il a appris la sentence sans appel.
-Tout au long du texte on peut relever le champ lexical de la prison : fers, prison, cachot ,grille, cellule …
2- identification possible du lecteur
- Le point de vue est interne : le lecteur est plongé directement dans les pensés du prisonniers par cette forme de monologue intérieur.
-Le condamné fait part au lecteur de ses souvenirs et de ses pensées.
- « Autrefois, j'étais un homme comme un autre homme» : Le condamné n'était pas quelqu'un d'extraordinaire ce qui crée une connivence avec le lecteur. Le lecteur peut donc s'identifier à l'homme libre qu'était autrefois le condamné.
- Le lecteur ne connaît ni l'identité du condamné ni la cause de la condamnation, ce
qui donne au texte une dimension universelle et rend possible cette identification.
3- la distance tragique : terreur et pitié
Après s'être identifié au condamné et à son passé joyeux, le lecteur éprouve de la compassion et de la pitié.
Le point de vue interne rapproche le lecteur du prisonnier mais l'anonymat de celui-ci crée une distance tragique.
La description des conditions de vie physique et morale terrifiantes du condamné rallie le lecteur à la cause de tout condamné à mort.
II/ La plongée dans l'univers carcéral
1- opposition entre autrefois et maintenant
-On peut noter une véritable séparation entre autrefois et maintenant dans le texte par deux paragraphes commençant le premier par « autrefois » et le second par « maintenant ».
- Le premier paragraphe écrit à l'imparfait : « j'étais » « avait » présente un passé révolu.
- La dernière phrase du premier paragraphe : Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étais libre » définissant le bonheur comme étroitement lié à la liberté, crée une véritable opposition avec le deuxième paragraphe décrivant les conditions d'emprisonnement qui engendrent le malheur total.
- De plus dans le premier paragraphe on remarque le champ lexical de la joie et de la fête : « jeune et riche », « fantaisies », « bruit », « lumières », « jeune fille » , « fête »
qui crée un contraste frappant avec ce qu'il vit maintenant.
2-L'emprisonnement du corps jusqu'à l'enfermement de l'esprit
- On constate dans le deuxième paragraphe le champ lexical de la prison: « cachot » et « prison ».
- L'emploi du zeugma : Mon corps est au fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée » montre la double torture physique et morale à laquelle il est soumis.
...