Lecture Analytique, Les Liaisons Dangereuses, Lettre 81
Commentaire de texte : Lecture Analytique, Les Liaisons Dangereuses, Lettre 81. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathieu Brando • 17 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 963 Mots (4 Pages) • 7 779 Vues
Lecture Analytique « Les Liaisons Dangereuses » Lettre 81, Choderlos de Laclos :
Introduction :
« Les Liaisons Dangereuses » de Pierre Choderlos de Laclos est un roman épistolaire présentant les manipulations faite par la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont. D’ailleurs, l’œuvre a été adaptée au cinéma en 1988 par Stephen Frears (Philomena, The Program) avec Glenn Close pour la Marquis de Merteuil, John Malkovitch pour le Vicomte de Valmont, Uma Thurman pour Cécile de Volange et Michelle Pfeiffer pour Madame de Tourvel. Ici, dans la lettre 81, la Marquise de Merteuil nous livre son autobiographie, qui est une véritable apologie du libertinage et de l’accomplissement de soi.
Mais en quoi cette lettre, véritable profession de foi libertine, montre t’elle une émancipation féminine pervertie par la vanité ?
Pour y répondre nous allons d’abord étudier l’omniprésence libertine de la marquise de Merteuil puis dans un second temps nous verrons comment cette émancipation est marquée la vanité de cette dernière.
- L’omniprésence libertine de la Marquise de Merteuil :
Cette lettre, clairement autobiographique, nous raconte l’histoire de la marquise, comment elle est devenue ce qu’elle est, une libertine émancipée. Il n’est donc pas étonnant d’avoir un certain nombre d’occurrences à la première personne.
- Le « je » autobiographique :
81 occurrences à la première personne, peut-être une référence à la lettre 81 ; « je me » l 3-4, « me » l 24 ou encore « j’ » l 44.
Occurrences utilisées pour :
- Raconter son histoire, hors du commun ; « m’apprit » l 15, « j’étais » l 30
- Se démarquer des autres par ses actions, avec du mépris ; l’hyperbole ligne 7-8 « je puis dire que je suis mon propre ouvrage »
- La marquise de Merteuil, une libertine assumée :
Tout au long de son autobiographie, la marquise va montrer qu’elle est libertine, elle possède un esprit scientifique avec un attrait prononcé pour les plaisirs comme en témoignent
- Champ Lexical de la pensée avec l’hyperbole « profonde réflexion » (l.7-8), « ma pensée » (l.31), penser (l.39), « science » (l.49), ou encre « réfléchir » (l.11) dans la double antithèse avec chiasme « j’ai su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraite »
- Elle affirme que rien n’est « donné au hasard », elle vit selon ses règles de vie, celles qui font la femme qu’elle est aujourd’hui et s’y tient comme elle le dit ligne 2-3 sous forme de rhétorique « Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrites et manquer à mes principes »
Mais, en temps que libertine, elle aime s’adonner aux plaisirs et surtout à s’en jouer pour se jouer des autres comme elle le dit
- L.34 « je m’amusais à me montrer sous différentes formes »
- Elle avoue également « goûter » aux plaisirs de l’amour et aime s’en jouer et tirer son profit pour s’instruire comme dit à la ligne 16 « cette utile curiosité, en servant à m’instruire »
Le fait qu’elle s’en joue montre certes qu’elle a réussi à s’émanciper mais qu’en plus elle est vaniteuse pour être sûre et fière d’elle.
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