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Lecture Analysique n'4 : « La laitiére et le pot au lait ».

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Par   •  8 Mars 2021  •  Lettre type  •  1 166 Mots (5 Pages)  •  482 Vues

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Lecture Analysique n'4 : « La laitiére et le pot au lait ».

 Jean de la Fontaine est un ecrivain , poéte , moraliste, dramaturge et romancier. De 1678 a 1679 il publie les fables que nous reconnaisons aujourdhui comme appartenant au livre 7 a 9. Plus précisément, l’intérêt d’une fable, c’est de "raconter une histoire par les sentiments : l’émotion et le suspens permettent de capter l’attention et donc de faire passer le message plus facilement" La Fontaine a écrit ses "Fables" au XVIIe siècle, "en plein classicisme, où on voulait plaire et instruire"

Nous allons lire la fable 9 du livre 7 « La laitiére et le Pot au lait »

Nous allons donc montrer comment La fontaine fait-il l’eloge de l’imagination malgre son apparente condanation.

1/ L’agilité de Perrette (v 1 à 11) 

La fable commence par deux vers qui présentent le personnage de Perrette et le Pot au lait comme indissociables. L’accent est immédiatement porté sur le soin avec lequel la jeune femme a installé le Pot au lait sur sa tête en témoigne les deux compléments circonstanciels de manière et de lieu : « Bien posé sur un coussinet » (v 2) Cependant, le vers 3 crée un effet d’attente grâce au verbe : « prétendait » et fait comprendre au lecteur qu’un évènement inattendu va se produire.

Les vers 4 à 6 montrent la vivacité de Perette. Les deux adjectifs : « Légère » (v 4) et « agile » (v 5) et le complément circonstanciel de manière : « à grands pas » (v 4) rendent visible son pas cadencé. En outre, le choix d’un vers plus court puisque La Fontaine propose un octosyllabe, après deux alexandrins, permet de mimer l’agilité de Perrette. L’utilisation du déterminant possessif au vers 7 : « Notre laitière » installe, à la fois, une complicité entre ce personnage, le fabuliste et le lecteur et éveille également notre sympathie.

Sa rapidité physique est à l’image de sa rapidité intellectuelle dans la mesure où elle pense à mille choses et, en particulier, à ce qu’elle pourrait s’acheter avec la vente du lait. L’adverbe : « déjà » (v 9) révèle que son imagination va entraîner sa perte. Obnubilée par l’argent comme le met en exergue le champ lexical du gain : « Comptait » (v 8), « prix » (v 9), « argent » (v 9), elle se laisse emportée par sa rêverie et pense aux bénéfices de ses investissements en témoigne la gradation ascendante : « un cent d’œufs, faisait triple couvée »

2/L’imagination de Perrette et ses conséquences (v 12 à 29) 

Le rêve de Perrette grandit dans ce second mouvement. Pour montrer les excès de son imagination, La Fontaine utilise le discours direct afin de nous donner accès à l’improbable monologue du personnage. La présence de l’adjectif : « facile » : « Il m’est, disait-elle, facile » au vers 12 traduit l’empressement de Perrette qui se projette dans l’avenir alors qu’elle n’a pas encore vendu le lait. Son imagination n’a aucune limite puisqu’elle songe à acheter des animaux de plus en plus gros et de plus en plus chers comme le suggère la gradation : « poulets » (v 13), « cochon » (v 15), « porc » (v 16), « vache et son veau » (v 20), « troupeau » (v 21). Elle demeure prévoyante en envisageant à quelle menace elle devra, éventuellement, faire face. Pourtant, elle oublie rapidement ce qui pourrait faire échouer ses projets. Elle pense à son investissement en témoigne le futur du vers 16 : « Le porc à s’engraisser coûtera peu de son » Elle est tellement envahie par sa rêverie qu’elle utilise le passé comme si celle-ci s’était déjà réalisée : « Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable » (v 17) L’argent

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