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Le roman est-il une representation du monde réel?

Dissertation : Le roman est-il une representation du monde réel?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 087 Mots (5 Pages)  •  1 663 Vues

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Sujet: Le roman est-il une représentation du monde réel?

        Le roman est un long récit en prose, il se base sur une intrigue. Mais, est-il une représentation de la réalité? Aussi, allons-nous étudier sa ressemblance à notre monde, pour ensuite montrer qu'il est une imitation du vrai.        

Le roman est le miroir du monde et le romancier cherche avant tout à reproduire le réel. Il n'a pas besoin d'aller chercher bien loin pour trouver des exemples qui reflètent la réalité. Il peut puiser dans les faits divers. Pour son œuvre "Une ténébreuse affaire" Balzac s'inspire d'un événement vrai pour écrire son livre: l'enlèvement mystérieux, sous le premier Empire, d'un sénateur averti d'un complot ourdi par Fouché contre Napoléon Bonaparte. "Madame Bovary" a  pour point de départ une affaire authentique connue de Flaubert : le suicide d'une femme adultère. 

Certains romans s'appuient sur la vie même de leur auteur. "Le lys dans la vallée" de Balzac, sans être strictement une autobiographie, emprunte pour une large part à l'histoire personnelle du romancier. Parfois le personnage d'un roman se trouve proche par bien des traits du narrateur. Ainsi, Julien Sorel, protagoniste du "Rouge et le Noir" ressemble à Stendhal: admirateur de Napoléon Bonaparte, orphelin de mère, amoureux d'une femme plus âgée que lui… 

Donc, le romancier s'applique à représenter le monde. Pour  donner vie au personnage, il l'inscrit dans une époque précise. Le cadre référentiel du roman contribue à son inscription dans un monde réel: "Les Misérables" de Victor Hugo a pour cadre historique l'insurrection républicaine de 1832, l'"Education sentimentale" de Flaubert,  la révolution de 1848.

Mais, pour satisfaire les exigences de vraisemblance et rendre vivant le personnage, il faut lui attribuer des caractéristiques humaines. Le nom constitue l’impératif catégorique du personnage. Il lui confère une identité, l’inscrit dans une généalogie, le rend membre d’une famille. Alors qu’il achève l’"Éducation sentimentale", Flaubert apprend qu’il existe une famille Moreau à Nogent-sur-Seine. Il refuse cependant de changer le nom de son héros : « Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale". De la même manière, Balzac crée ses personnages à l'image des personnes au point de leur faire des fiches d'état civil.

En plus, le personnage comme une personne réelle, est aussi un corps et un caractère. Ses différentes identités sont révélées par la description: le père Grandet est fort, costaud, droit, avare, égoïste, il se sent supérieur, il est matérialiste. Michel Strogoff est haut de taille, vigoureux, épaules larges, poitrine vaste, pas facile à déplacer malgré lui. De même, les manifestations extérieures reflètent les aspects moraux et sociaux: le personnage révèle son milieu par ses vêtements, sa profession, son langage, son idéologie. Balzac a utilisé l'argot comme signe de réalité. Georges Sand vient du peuple, il fait parler le peuple. La princesse de Clèves s'adresse à la noblesse, à la haute société. Les personnages dans Germinal de Zola, parlent le langage des ouvriers.

Comme par la création des personnages le romancier imite le réel pour les représenter fidèlement, Il recrée, par l'écriture, ce monde afin d'analyser les problèmes sociaux et de comprendre les comportements humains. Les romanciers s'engagent dans tous les domaines pour envoyer des messages. Ils demandent un changement. Dans "Germinal", Zola défend une cause: il prend parti pour changer les conditions de vie des mineurs. Il insiste sur le fait que ce peuple est une victime. Roman de la lutte des classes ayant soulevé des thèmes sensibles comme la question sociale. Balzac, de son côté,  souffre de la transformation économique au capitalisme, ce qui influe toutes les classes de la société. Pour lui, l'argent est le premier pôle du mal qui provoque l'esprit de la haine, de l'envie, du conflit et de la rupture des liens familiaux et sociaux. "Eugénie Grandet" s'incarne dans cette société qui ne connait que l'amour du soi, la sécheresse des sentiments et l'amour de l'intérêt matériel.  

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