Le procédé du regard étranger
Commentaire de texte : Le procédé du regard étranger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar riri.15 • 5 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 594 Mots (3 Pages) • 1 607 Vues
Le procédé du regard étranger
Introduction :
Entre le 16è siècle et le 18è siècle, trois écrivains français Léri et Montaigne qui font partie du courant humaniste, Montesquieu un écrivain appartenant au mouvement des Lumières et connu pour être l'auteur des "Lettres Persanes" en 1721 nous racontent une critique dans leurs écrits par le procédé du regard étranger.
Par le procédé du regard étranger, que dénoncent les auteurs du parcours de textes ?
Dans le texte Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil , Léry nous raconte son voyage où il rencontre une tribu indienne, les Tupinambas. Ce texte met en scène une rencontre entre deux personnages : l’auteur qui participe à une expédition au Brésil et un vieil indien Tupinamba. A travers le regard du narrateur, les Européens se montrent ingrats, ils s’accaparent sur la richesse des indigènes. Ex : Le bois qui sert de teinture rouge. Le récit est essentiellement constitué d’un dialogue qui, par sa vivacité, crée un effet de réel. Cette conversation est précédée par l’étonnement des Tupinambas, « ébahis » et les questions rhétoriques « n’y en-a-t-il point en votre pays ? » « Mais vous en faut-il tant » devant les efforts fournis par les Européens pour se procurer le bois du Brésil. Cette curiosité entraîne tout naturellement celle du lecteur, que le dialogue vient satisfaire. Contrairement aux autres textes, l’œuvre de Léry se distingue des autres puisqu’elle ne s’agit pas de plaidoyer, ni de critique. L’auteur nous narre son voyage.
Dans le 2ème texte, Michel de Montagne dans son œuvre Essais nous raconte une visite du roi de France afin de rencontrer des « sauvages » à Rouen. Il dénonce des comportements contraires à la logique et qui peuvent se révéler néfaste pour le pays. De plus, une inégalité sociale est mise en exergue par le biais de l’inégalité entre les classes, une qui est bien nourrie et une qui crève de faim. L’auteur critique implicitement les avantages que le roi a sur son peuple en guerre comme en paix.
Dans le 3ème texte, les lettres persannes (roman épistolaire), Montesquieu nous fait voir par de l’avis de deux persans Usbeq et Rica sur le gouvernement à Ibben, et plus précisément sur la façon de gouverner de Louis XIV.
Contrairement à Léri et Montaigne, Montesquieu use une critique indirecte. Elle est mise en exergue par le biais de la lettre. Une critique politique et sociale se distingue.
Dans la 37ème lettre, la monarchie absolue est touchée .Le roi se montre incohérent, il a beaucoup de pouvoir mais il n’arrive pas à faire part de ses responsabilités, il gouverne selon ses caprices.
Il le fait apparaître comme dépensier puisqu’il entraîne la ruine de Versailles à travers cette antiphrase : Il y a plus de statues dans les jardins de son palais que de citoyens dans une grande ville." Usbek paraît impressionné alors qu’en fait cela signifie que Louis XIV ne gouverne plus que ses statues. L’auteur use des termes mélioratifs magnifique", "génie", "inépuisables"(hyperbole) pour montrer que c’est ironique. Finalement, on peut voir que l’auteur critique son égocentrisme mais aussi son échec.
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