Le poète et les choses
Dissertation : Le poète et les choses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lou51100 • 21 Mars 2017 • Dissertation • 2 619 Mots (11 Pages) • 5 258 Vues
Louise
ROCHA
1ère S2
Le poète et les choses :
[pic 1]
Seung Yong Song/O b j e c t – O
Préface Page 1[pic 2]
Poème 1 Page 2-3
Poème 2 Page 4-5
Poème 3 Page 6-7
Poème 4 Page 8
Poème 5 Page 9
Conclusion Page 10
[pic 3]
Pour cette anthologie au thème principal « le poète et les choses », j’ai choisi comme axe d’étude, une maison.
Dans une maison on y retrouve un grand nombre d’objet. C’est pourquoi ce choix permettra une analyse complète du thème.
On trouve un panel d’objet illimité dans une demeure, avec des fonctions variées et diverses quant aux significations.
Une maison est pour moi un lieu intime. C’est en quelque sorte le reflet de nous-mêmes, de notre philosophie, que l’on peut deviner en observant une habitation et ses biens. Il est pareil au poème.
Nous verrons donc, comment un poème à travers l’évocation d’objets et choses se fait comprendre.
Notre tout premier poème, Le balai ; par Arthur Rimbaud, date du XIX°S. Il fait une description miséricordieuse d’un balai. J’ai choisi ce poème, car il est intéressant de voir comment un objet du quotidien, tel qu’un balai, peut métaphoriquement susciter de la mélancolie, parler de deuil. J’ai alors découvert le travail de Michel Blazy. Cet homme planta en 2012 à Chaumont-sur-Loire, une dizaine de germes de sorgho. Avec à chaque pousses, un balai planté. J’ai trouvé que son art contemporain était en parfaite corrélation avec l’œuvre d’Arthur.R.
Le deuxième poème, La pendule ; par Pierre Gamarra, date du XX°S. Dans ce poème, une pendule se présente. J’ai choisi ce poème pour étudier comment l’humanisation d’un objet parvient à expliquer des notions tel que, le temps. Pour compléter ce poème, j’ai pensé à l’œuvre d’Armant, L'heure de tous. L’horloge artistique de la gare Parisienne. Ainsi qu’une œuvre complémentaire de Min-Jeong Seo, Sum in a Point of Time .
Le troisième poème, La télévision ; par Pierre Gamarra date également du XX°S. Il raconte l’admiration de Gamarra étant enfant, pour la télévision. A travers ce poème, il est intéressant de découvrir comment un objet fait resurgir des souvenirs et sentiments anciens. Nam June Paik est un artiste avec le sujet commun« la télévision ». Nous mettrons par le biais d’une photographie en collaboration avec la violoniste Charlotte Moorman ces deux réalisations en relation.
Le quatrième poème, Ma maison ; par Elodie Santos, fut écrit en 2015. Ici, l’auteur définit sa maison sous 3 axes « le rêve, l’océan et un livre ». La maison est donc ici, la personnalité de l’auteur. C’est pourquoi j’ai choisi ce poème. Avec ce récit poétique, j’associe le travail intéressant et impressionnant de Jodi Harvey-Brown qui sculpte des livres. J’ai choisi ce document principalement pour illustrer le 3ème quatrain.
Et enfin le dernier texte choisi, hymne des objets ménagers ; par Claude Roy date du XX°S. Le titre parle de lui-même. Ce texte sera mis en commun avec Everything that Rises Must Converge, une sculpture moderne de 2013 par Sarah Sze.[pic 4]
Premier poème : Le balai, Arthur Rimbaud.
Ce poème, est composé d’un seul dizain. Il est de registre lyrique.
Nous pouvons le constater par l’utilisation du pronom personnel « je », dans les trois derniers vers. Ou encore, grâce à la perception des sentiments : « J’aime de cet objet la saveur désolée ». Mais comment un balai, objet du quotidien, peut-il avoir une telle saveur ?
Voici une citation concrète pour y répondre :
« Racine prise à quelque ancienne prairie »
Cet octosyllabe est de rythme binaire, avec une assonance en « i ». Dans ce vers, le poète voit un balai comme un objet navrant, fait de chiendent trop dur. Il utilise donc l’apparence d’un balai de paille pour retranscrire ses émotions, son deuil, la mélancolie. Le poète étant lui-même navré.
Mais ici, Arthur Rimbaud, utilise de balai pour laver la lune. Elle est notamment connue pour son aspect laiteux. La lune est un symbole mythologique du royaume des morts. C’est grâce à cela que l’on comprend le deuil du poète.
C’est pourquoi, le poète souhaiterait laver ses « larges bords de lait » cités dans l’avant dernier vers. Le balai s ne perd donc en aucun cas sa fonction principale, ‘nettoyer’, mais il est par sa description portant à la pitié, une transition aux trois derniers vers enjambées du poème.
D’un objet peut émaner une émotion.
En relation avec ce poème, il existe un homme innovateur, Michel BLAZY.
Cet homme né en 1966 à Monaco, a, par une œuvre ambitieuse et contemporaine, planté des graines de sorgo en pleine forêt de Chaumont-sur-Loire. Jusque-là rien d’extraordinaire.
Mais c’est sans conter le fait qu’à chaque racine, il y planta un balai. Droit comme un arbre.
L’explication est la suivante, pour lui un balai est fait de bois et de paille arrachés aux prairies pour finir dans nos habitations. Il a alors décidé de les ramener à leur origine. Cette réflexion est semblable à celle d’Arthur Rimbaud.[pic 5]
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