Le personnage de Lorenzaccio

Lorenzo est un jeune homme studieux, on est en 1537, partisan de la république, il se voue à la restauration de cette dernière… Le problème est que son lointain cousin, le duc Alexandre de Médicis, qui est un personnage vil et débauché, règne en tyran sur la très célèbre ville italienne Florence ; avec l’appuie du saint empire ainsi que du pape… Possédant même une garnison d’Allemand comme gage pour sa protection.

Lorenzo abandonne alors son honneur et sa réputation afin d’entrer dans les bonnes grâce d’Alexandre de Médicis et de pouvoir se rapprocher de lui… En effet Lorenzo projette du tuer le duc afin de pouvoir libérer Florence car il estime que le grandes famille républicaine sont trop lâche pour effectuer cette tache qui lui semble être leur devoir. Il devient alors le compagnon de débauche d’Alexandre, son fidèle serviteur… Mais son projet semble être voué dès le début à l’échec car il agit seul, avec le soutient de Philipe Strozzi. Personne ne l'en croit capable et aucuns n'a le courage de tirer parti de son acte pour l’aider à instaurer à Florence un régime moins tyrannique.

Malgré son investissement dans son projet, on sent que Lorenzo est un personnage qui n’a aucuns espoirs dans les hommes, ni même dans l’acte même de tuer le duc qui ne lui donne pas l’effet de pouvoir changer vraiment l’état du l’Italie de l’époque. C’est comme si il obéissait à un devoir.

Le pur Lorenzo, celui qui a comme dessein de tuer le duc afin de libérer le peuple Florentin malgré son pessimisme, succède à celui que les Florentins appellent « Lorenzaccio », en ajoutant à son nom un suffixe marquant le mépris et sarcasme. Il incarne toute la débauche de la ville, Lorenzo va jouer un double jeu pendant toute la pièce, celui de « Lorenzino », héros romantique, empli d'idéaux, et celui de Lorenzaccio, personnage corrompu et pervers, qui lui collera bientôt à la peau. Lorenzo, sous ses airs de débauché et de lâche, est aussi un homme d'épée idéaliste, courageux et poétique.

Cependant sa dépravation, de base fictive, semble l’avoir contaminé, Lorenzo est prisonnier du masque de vice par lequel il comptait s'élever à la vertu d'un acte héroïque. Lorenzaccio semble lui coller a la peau... Le meurtre du duc semble être la seule chose qui le raccroche du Lorenzino qu’il était, et donc de ses vertus et de ses valeurs, Lorenzino se plonge dans son futur meurtre comme si cet acte était le dernier bastion de sa vertu passée.

En plus de ça, le meurtre du duc est l’accomplissement vain et égoïste du destin d’un héros incompris face au monde, lâche et empli de complaisance. Dans l’œuvre le vice est symbolisé par le cardinal, face à la pureté incomprise de Lorenzo et de la marquise de Cibo.

Peu de gens comptent pour Lorenzo, on compte parmi eux sa famille et Philipe Strozzi, et Lorenzo tente de les protéger tout le long de l’action, même si il tente de corrompre sa tante dans l’acte IV, alors que le Lorenzaccio semble plus présent que jamais. Sa mère le lui fait d’ailleurs remarquer dans la scène V de l’acte II, lorsqu’elle voit son apparition dans son salon qui lit, elle lui dit que ça lui avait donné l’impression de revoir son Lorenzo d’avant, le Lorenzino. Cela agit comme un déclic pour Lorenzo, cela renforce son désir de

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