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Lorenzaccio : Florence, Un Personnage ?

Note de Recherches : Lorenzaccio : Florence, Un Personnage ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2013  •  994 Mots (4 Pages)  •  867 Vues

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FLORENCE : UN PERSONNAGE DE LA PIECE

33 des 38 scènes se déroulent à Florence (sauf IV6, IV8, V2, V5 et V6)

MAFFIO. ô honte ! ô excès de misère ! S’il y a des lois à Florence, si quelque justice vit encore sur la terre, par ce qu’il y a de vrai et de sacré au monde, je me jetterai aux pieds du duc, et il vous fera pendre tous les deux. (I,1)

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L’ORFEVRE. La Cour ! le peuple la porte sur le dos, voyez-vous !Florence était encore (il n’y a pas longtemps de cela) une bonne maison bien bâtie ; tous ces grands palais, qui sont les logements de nos grandes familles, en étaient les colonnes. Il n’y en avait pas une, de toutes ces colonnes, qui dépassât les autres d’un pouce ; elles soutenaient à elles toutes une vieille voûte bien cimentée, et nous nous promenions là-dessous sans crainte d’une pierre sur la tête. Mais il y a de par le monde deux architectes mal avisés qui ont gâté l’affaire, je vous le dis en confidence, c’est le pape et l’empereur Charles. L’empereur a commencé par entrer par une assez bonne brèche dans la susdite maison. Après quoi, ils ont jugé à propos de prendre une des colonnes dont je vous parle, à savoir celle de la famille Médicis, et d’en faire un clocher, lequel clocher a poussé comme un champignon de malheur dans l’espace d’une nuit. Et puis, savez-vous, voisin, comme l’édifice branlait au vent, attendu qu’il avait la tête trop lourde et une jambe de moins, on a remplacé le pilier devenu clocher par un gros pâté informe fait de boue et de crachat, et on a appelé cela la citadelle. Les Allemands se sont installés dans ce maudit trou comme des rats dans un fromage ; et il est bon de savoir que tout en jouant aux dés et en buvant leur vin aigrelet, ils ont l’oeil sur nous autres. Les familles

florentines ont beau crier, le peuple et les marchands ont beau dire, les Médicis gouvernent au moyen de leur garnison ; ils nous dévorent comme une excroissance vénéneuse dévore un estomac malade ; c’est en vertu des hallebardes qui se promènent sur la plate-forme, qu’un bâtard, une moitié

de Médicis, un butor que le ciel avait fait pour être garçon boucher ou valet de charrue, couche dans le lit de nos filles, boit nos bouteilles, Casse nos vitres ; et encore le paye-t-on pour cela. (I,2)

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L’ORFEVRE. La citadelle ! Voilà ce que le peuple ne souffrira jamais ; voir tout d’un coup s’élever sur la ville cette nouvelle tour de Babel, au milieu du plus maudit baragouin : les Allemands ne pousseront jamais à Florence, et pour les y greffer, il faudra un vigoureux lien. (I,5)

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LE PREMIER. Adieu, Florence, peste de l’Italie ; adieu, mère stérile, qui n’as plus de lait pour tes enfants.

LE SECOND. Adieu, Florence la bâtarde, spectre hideux de l’antique Florence ; adieu, fange sans nom.

TOUS LES BANNIS. Adieu, Florence ! maudites soient les mamelles de tes femmes ! maudits soient tes sanglots ! maudites les prières de tes églises, le pain de tes blés, l’air de tes rues ! Malédiction sur la dernière goutte de ton sang corrompu ! (I,6)

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