Le monde sans les abeilles
Analyse sectorielle : Le monde sans les abeilles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Junior69200 • 26 Février 2021 • Analyse sectorielle • 982 Mots (4 Pages) • 334 Vues
Les abeilles ont ainsi survécu aux bouleversements climatiques successifs, montrant une capacité d’adaptation surprenante de la part d’un insecte dont le poids moyen est d’un dixième de gramme. Au moyen de décisions politiques courageuses, fondées sur une reconnaissance objective des causes du désastre et une volonté délibérée de les faire cesser, par la transformation radicale de notre modèle agricole dans l’intérêt général – pour qu’il puisse offrir aux pollinisateurs des fleurs saines à butiner, garantir aux consommateurs plus de sécurité sanitaire et assurer fondamentalement aux populations leur indépendance alimentaire. Sans abeilles, il n’est plus de fleurs, ni parfums, ni saveurs. Sans abeilles, il n’est plus de graines, ni d’animaux granivores.Sans abeilles, c’est la flore et la faune qui disparaissent peu à peu. Les abeilles sont notre avenir. Il existe environ 20 000 espèces d’abeilles répertoriées dans le monde, elles présentent une large diversité de formes, de tailles et de modes de vie. Toutes ces abeilles constituent la grande partie des forces de pollinisation des plantes à fleurs.Depuis près de 120 millions d’années, ces pollinisateurs évoluent avec les fleurs pour assurer le transfert du pollen vers le pistil, assurant ainsi la fécondation de la plante. La disparition progressive des pollinisateurs aurait donc un impact majeur sur la survie de ces plantes, ce qui représente un enjeu écologique et agricole considérable. Depuis plus de quinze années, les populations d’abeilles subissent de lourdes pertes dans la majeure partie du monde. Le déclin des abeilles est vérifié scientifiquement.Il existe de nombreux pesticides auxquels les abeilles sont exposées et qui constituent un cocktail qui peut être mortel. Vingt-deux virus, plusieurs bactéries pathogènes, des prédateurs s’associent au varroa et interagissent sur la santé des abeilles. L’appauvrissement de la flore dû à la simplification des paysages agricoles et à l’expansion des zones urbaines réduit la nourriture disponible pour les abeilles. Les autres espèces d’abeilles sauvages subissent également l’effet des pesticides, des pathogènes et du manque de nourriture ou de lieux de nidification.Les pollinisateurs sont un maillon indispensable de l’équilibre de nos écosystèmes, dont nous connaissons la fragilité sans en comprendre encore tous les mécanismes. Sans abeilles, nos écosystèmes, et donc nos sociétés humaines qui dépendent des écosystèmes, seraient complètement déstabilisés, notamment du point de vue alimentaire. En seconde lecture à l’Assemblée, je compte bien revenir sur la façon dont on entend protéger les pollinisateurs. Le but d’un pesticide insecticide est de tuer les insectes, il est donc évident que cela affecte les abeilles.Les abeilles sont alors incapables de se localiser, de retourner à leur ruche, et meurent d’épuisement, comme l’ont prouvé de nombreuses études scientifiques. Un monde sans abeilles n’est tout simplement pas envisageable. Plus de 70 % des cultures, dont presque tous les fruits, légumes, oléagineux et protéagineux, ainsi que les épices, le café et le cacao dépendent très fortement des insectes pollinisateurs, sauvages ou domestiques, dont les abeilles. Au-delà du symbole de la biodiversité qu’elles représentent, les abeilles sont essentielles à notre alimentation, tant sur le plan de sa diversité que des quantités qui doivent être produites pour permettre à l’humanité de se nourrir.À titre d’exemple, des recommandations précises sont données pour une utilisation de nos produits uniquement lors des périodes où les pollinisateurs ne butinent pas. Et si la grande majorité des scientifiques s’accordent à dire que la préservation des insectes pollinisateurs est un sujet à appréhender sous un angle multifactoriel, il est urgent de mieux comprendre et surtout d’agir ensemble pour accélérer les actions déjà engagées.
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