Le mariage de figaro

À travers le ruban, Beaumarchais se réfère à Jean-Jacques Rousseau qui dans les Confessions raconte sa vie et sa jeunesse. Il explique dans son livre qu'il était domestique et qu'il était amoureux d'une jeune servante. Les héritiers de la patronne se rendirent compte d'un vol de ruban, ils accusèrent Jean-Jacques Rousseau et lui accusa la jeune fille.

Dans l'oeuvre de Beaumarchais, le ruban est volé par Chérubin, le page, dans l'acte II scène 6 cela permet de faire avancer l'intrigue et une seconde intrigue amoureuse naît entre Chérubin et la comtesse.
Dans  cette  scène le ruban est taché de sang : il symbolise le sort du page qui va devenir soldat et le ruban symbolise le danger d'être soldat.
C'est aussi un symbole féminin il peut représenter le sang menstruel.
Le sang est aussi un symbole de virilité et de féminité = ambiguïté sexuelle.
Le ruban relie Chérubin à la comtesse (lien de l'adultère) et en même temps il va servir de jarretière à la mariée (lien conjugal).
Dans la scène 7, il permet le jeu des regards (didascalies) et participe totalement a la mise en scène , la comtesse est gêné pendant que Chérubin la dévore du regard.
Dans la scène 8, le ruban permet à la comtesse d'éloigner Suzanne et de se retrouver seule avec Chérubin.
Dans la scène 9, le ruban sert de prétexte à une déclaration d'amour de Chérubin pour la comtesse.  quand elle évoque une "égratignure... de mes femmes", on comprend bien, dans l’hésitation, que c’est de son propre corps qu’il s’agit. Si l’on observe les didascalies et la gradation de l'intensité des émotions qu'elles décrivent : Chérubin a d’abord "les yeux baissés", puis il est "hésitant", puis "pénétré", puis "exalté". A cette montée d’enthousiasme répond l’attitude de la comtesse, qui commence par lui couper la parole pour ensuite être "émue", et oser enfin ce contact physique qui est l’enjeu même de la scène . Elle va essuyer les larmes de Chérubin avec l'un de ses mouchoirs.
                            

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