Le jeu de l’amour et du hasard / Pierre Carlet de Chamblain

Le jeu de l’amour et du hasard

Présentation de l’auteur et de l’œuvre:

Pierre Carlet de Chamblain est né le 4 février 1688 à Paris. Rien ne destine l’enfant à une carrière littéraire. Son père, médiocre fonctionnaire du gouvernement du ministère des finances, ne le pense pas capable d’un parcours de ce genre. En 1708, probablement à la suite d’un pari, il rédige sa première comédie « Le Père prudent et équitable » qu’il ne parviendra qu’à écrire et non à publier et jouer. Son père voit donc cela comme des amusements sans conséquences et suite à cela il inscrit Pierre en 1710 à l’École de droit de Paris. Cependant, suite aux idées révolutionnaires et l’évolution de la société française, des idées nouvelles se propagent dans les salons avec des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou encore Voltaire qui contestent la monarchie absolue, la religion et l’obscurantisme. En 1730, Marivaux publie Le jeu de l’amour et du hasard qui est une pièce de théâtre basée sur une histoire d’amour entre Sylvia et Dorante. C’est une comédie en proses basée sur 3 actes.

Le résumé de l’histoire et les thèmes abordés:

Les différents thèmes abordés dans ce livre sont le déguisement et le travestissement, l’amour, les rangs ou les positions sociales.

- le déguisement et le travestissement car l’histoire de cette œuvre se base sur l’inversion des rôles, maîtres et servants, du côté de l’amant et de la fille sensée accepter le mariage. Tous deux se déguisent en leurs servants et les servants prennent la place des maîtres pour voir le caractère de l’autre.

- l’amour car les personnages que sont Sylvia et Dorante ne veulent pas se marier directement, ils veulent d’abord « mettre à l’épreuve » leur futur époux. Cela fonctionne car tous deux déguisés en valets, Sylvia et Dorante tombent amoureux l’un de l’autre en croyant tomber amoureux du servant de celui qui lui était destiné initialement sans savoir qu’ils avaient usé tous les deux de la même stratégie.

- les positions sociales sont bousculées : les maîtres prennent la place des valets et les valets la place de leurs maîtres. Cependant, elles n’ont pas été totalement modifiées, car les maîtres tombent amoureux des maîtres et les valets entre eux également. De plus, à la fin de la pièce tout rentre dans l’ordre et chacun reprend sa place initiale.

Les personnages:

Sylvia : fille de Monsieur Orgon, sœur de Mario et future amante de Dorante.

Monsieur Orgon : père de Sylvia et de Mario.

Mario : fils de Monsieur Orgon et frère de Sylvia.

Dorante : prétendant de Sylvia qui se fait passer pour Bourguignon.

Lisette : servante de Sylvia.

Arlequin : valet de Dorante.

Mon avis sur le roman:   

J’ai trouvé l’œuvre relativement intéressante car le fait que l’histoire d’amour se déroule dans une inversion des rôles est singulière et met en avant les réels sentiments de Dorante et Sylvia. Cependant, je trouve que cette œuvre manque un peu de divertissement et de rebondissements car, même s’il s’agit d’un classique de la littérature française, il n’est basé que sur une seule et même action tout au long du roman et cela peut parfois être un peu monotone et comporter des lenteurs certaines. Mais Marivaux parvient néanmoins à capter l’attention du lecteur dans cette sorte de comique de situation ou autrement dit ce quiproquo, ce qui amène à garder un côté assez hors du commun à la scène, et ainsi donner envie de la lire.

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