Le drame romantique

Le drame romantique

Contexte historique : Au théâtre classique qui sépare comédie et tragédie, succède le drame bourgeois, au XVIIIme, qui prétend mêler les deux pour imiter la réalité (il présente des histoires de la vie quotidienne avec un ton sérieux incitant à la réflexion (Diderot, Beaumarchais).

Historiquement, époque tourmentée.

Le drame romantique rejette :

• la règle des trois unités classiques qui selon eux n'amène pas la vraisemblance et étouffe le génie.
• la règle de bienséance par souci du réalisme : il faut tout représenter sur scène, y compris le suicide, le duel...
• le drame bourgeois qui veut être fidèle aux costumes et décors dans un souci d'imitation de la réalité (pour les romantiques on doit être capable de se représenter, par un effort de l'imagination, le vrai) et se veut moral.
• Le personnage stéréotypé du théâtre classique et du drame bourgeois > héros plus original.

Il met en avant :

• des destinées personnelles et leur rapport à l'évolution de la société (influence réciproque)
• la représentation du passé qui aide à mieux comprendre le présent (et permet d'éviter la censure).

Plus largement le romantisme :

• favorise la sensibilité plutôt que la raison
• est l'expression d'un certain mal-être : nostalgie d'appartenir à une époque transitoire, soif d'action et impatience, sentiment de ne pas être un « enfant du siècle ».

Deux théoriciens :

• Stendhal avec l'essai Racine et Shakespeare (1823) : Racine plaisait aux grands-parents, il faut maintenant plaire au public contemporain en proposant autre chose. Exemple de Shakespeare comme auteur qui écrit sans être prisonnier de conventions, son théâtre ne « passe » donc pas.
• Victor Hugo avec la Préface de Cromwell (1827) : voir extraits

L'idée principale est de faire une peinture totale de la réalité, arrangée avec art de façon à présenter une poésie complète.

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