Le désir est-il libérateur ?
Dissertation : Le désir est-il libérateur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caloue66 • 3 Mars 2019 • Dissertation • 2 023 Mots (9 Pages) • 618 Vues
Caloue
TL1
Le désir est-il libérateur ?
L’Homme est caractérisé comme un être moral, c’est-à-dire un être capable de dissocier le « bien » du « mal » tout en restant libre de ses actes or il est aussi confronté à ses désirs comme des pulsions. Les désirs de l’Homme contrairement à ceux des animaux ne sont pas tous naturels et nécessaires selon la classification des désirs (par exemple ne pas seulement bien manger mais bien manger). Ainsi le problème se pose donc de savoir si la liberté se résume à l’accomplissement des ses désirs ou bien si la liberté comme licence (du latin licet : il est permit) est un mode de vie utopique.
En quoi le désir peut en effet avoir une vertu libératrice? Cependant en quoi le désir peut nous rendre encore moins libre? Enfin comment se comporter alors face aux désirs?
Tout d’abord on pourrait dire que le désir peut être libérateur car en effet quand on désir ce que l’on veut et que ces désirs se réalisent on peut se considérer comme heureux et donc libre. Dans Le Gorgias de Platon (durant le dialogue de Socrate et Calliclès), pour Calliclès le désir est la clé du bonheur est donc le bonheur ne peut exister sans liberté, ainsi le désir est libérateur, pour Calliclès, s’il est déréglé. Plus l’on désire (et plus l’on réalise ses) plus l’on est heureux et donc libre. En effet Calliclès fait l’éloge de la vie intempérante car pour lui, accomplir des désirs complètement déréglés sont source de bonheur et ainsi quand on est heureux , on est libre. En accomplissant tous nos désirs, cela engendre une sorte de liberté complète, c’est à dire que l’on se sent libre dans notre esprit, dans notre corps car nous n’avons absolument aucunes limites ni contraintes. On pourrait affirmer le fait que la tempérance est une injustice pour nous car l’on se priverait d’accomplir des choses, des envies que l’on désire réellement, cela nous empêcherait de nous épanouir totalement, ainsi notre bonheur ne serait pas à son apogée est donc notre liberté non plus. De plus, toujours satisfaire ses désirs impose une durée dans le temps , car l’on désir toujours plus que ce que l’on a, cela nous permet donc une « jouissance éternelle ».
Aussi pour Calliclès le bonheur et donc la liberté repose sur deux conditions; l’intelligence et le courage.En effet il faut de la réflexion à l’Homme pour savoir comment faire, par quels moyens satisfaire ses désirs car parfois il se peut qu’on rencontre des difficultés, ces peurs car en effet ces désirs peuvent parfois conduire à certains risques, dangers, alors le courage et l’intelligence seront utiles à l’Homme pour surpasser ces difficultés. Ainsi pour Calliclès le tyran par sa force, son courage est capable de combattre la tempérance et la justice, le tyran est donc libre. On peut aussi dire que ne pas obéir aux lois c’est être libre car en effet en n’obéissant pas aux lois juridiques, physiques, morales, je me considère au dessus des autres, sans assujettissement. Aussi en étant supérieur, je ne me soumets pas à autrui, car sinon il peut s’opposer à mes désirs et ainsi me priver de ma liberté car il se met en travers de mes besoin. Aussi pour Calliclès l’homme qui est libre est un homme fort car il est capable par son courage de défier toutes les lois. Par exemple le personnage d’Alex dans Orange Mécanique de S.Kubrick, est un tyran car par sa force, son esprit immoral il défit les lois morales et juridiques en accomplissant des crimes interdits (le viol, le vol, les effractions, les agressions etc..). C’est un personnage détestable mais pourtant libre.
C’est un devoir de faire preuve de force pour assouvir nos désirs les plus profond, nos passion, car grâce à cette force nous sommes libre d’accomplir absolument tout ce que l’on veut. Ainsi aboutir à tout ce que l’on souhaite est un devoir, car l’Homme à le devoir d’être heureux et libre. Cela suggère un effort de s’opposer à la tempérance car tout Homme est fait de manière à ce qu'il soit un être moral, ainsi par son effort à lutter contre la raison, l’homme reçoit le droit et l’obligeance d’être libre. En effet cela implique donc de ne pas respecter les valeurs morales de l’homme, mais cela implique tout de même la liberté.
Ainsi on peut dire que l’accomplissement de nos désirs contribua à notre liberté même si l’on fait abstraction des valeurs morales. Cependant cette manières de vivre sans tempérance n’a-t-elle pas de limites et ne fait-elle pas de notre liberté une liberté utopique?
Les désirs exagérés, excessifs sont insatiables. Toujours désirer plus ramène à une routine jamais satisfaite car on désire une chose qui s’accomplit, alors on en désire une autre et ainsi de suite. Pour Shoppenhauer » nous sentons la douleur mais non l’absence de douleur » c’est-à-dire qu’une fois le désir accomplit le plaisir disparait car il n’y a plus la joie de l’attente, le mystère de savoir si oui ou non il se réalisera. Ainsi le plaisir ne dure pas car le désir est accomplit, on a déjà ce que l’on voulait alors on est heureux sur le moment mais pas dans la durée, alors on désire autre chose pour refaire le même chemin ou alors on le renouvel et dans ce cas le plaisir disparaitra aussi car ce sera une routine. Si l’on est toujours obligé de désirer quelque chose pour pouvoir être heureux alors ce bonheur n’est qu’illusion et nous ne sommes pas libre car nous n’avons pas la liberté de nous contenter seulement d’un seul désir dans la durée.
Aussi comme on le sait l’Homme possède la faculté d’avoir conscience de lui-même, mais cette faculté a des limites. En effet l’Homme, en lui a un inconscient, c’est à dire une intention de conscience. Plus précisément le sujet peut croire vouloir ou faire quelque chose dont il n’a pas conscience. Freud démontre ce phénomène avec une technique qui appelle la psychanalyse. Il arrive a guérir ses patients en leur parlant et en leur faisant dire la vérité, de manière détourner sans qu’il s’en aperçoivent. Une fois le complexe découvert le mal-être s’arrête. Par exemple on peut désirer une chose que l’on estime pas correcte, immorale, ou déplacé et dans ce cas le « cacher » et désirer autre chose que l’on ne veut pas au fond de nous. Dans ce cas là il y a une insatisfaction, car même si l’on désire quelque chose, ou l’on est sur que c’est ce que l’on veut, il se peut que nous et alors nous sommes « prisonnier » de notre désir inconscient.
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