Le Rouge et le Noir , réaliste ?

Par exemple, au début du roman, l’auteur procède à une description détaillée du cadre spatio-temporel. La ville de Verrières et sa topographie sont décrits avec précision: “La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une colline.”

Durant l’histoire du héros, on découvre plusieurs lieux, comme Besançon et Paris. D’après le sous-titre, “Chroniques de 1830”, nous savons précisément que l’histoire se déroule sur une année, une période charnière entre la Restauration et la Monarchie constitutionnelle.

De plus, le roman s’est inspiré d’une histoire vraie, l’affaire Berthet. l’auteur s’est inspiré d’un fait divers réel, l’affaire Berthet : cet homme a été arrêté en 1827 pour avoir assassiné en pleine messe son ancienne maîtresse. La vie de cet homme est extrêmement similaire à celle de Julien Sorel. Il était également fils d’un maréchal-ferrant, est devenu l’instituteur des enfants du maire et a noué une relation passionnelle avec l’épouse de ce dernier, Madame Michoud. Renvoyé il est ensuite parti au séminaire de Grenoble puis a trouvé un emploi chez un comte, le comte de Cordon. Il s’est aussi épris de sa fille. Le dénouement tragique est le même. Il a été renvoyé une seconde fois et a accusé madame Michoud de ses déboires. Pour se venger, il a voulu l’assassiner dans l’église de Brangues.

De même, comme le sous-titre de l’œuvre l’indique « Chroniques de 1830 » le roman fait référence à des évènement qui se sont réellement passés.

On peut évoquer la prise d’Alger en juillet 1830 qui est mentionnée par le personnage de Mathilde : « ll y avait plus de courage, affirme-t-elle, à se retirer seul à onze heures de l’hôtel de Soissons, habité par Catherine de Médicis qu’au- jourd’hui à courir à Alger. »

On peut citer encore la bataille d’Hernani dont il est fait allusion au chapitre 10 de la seconde partie de l’œuvre. Lors d’un repas chez le Marquis de la Mole un académicien critique fortement la pièce d’Hugo.

Ainsi, ces exemples de faits réels soulignent bien que le roman appartient à une esthétique réaliste.

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