Le Rouge Et Le Noir

Stendhal, Le Rouge et le noir

Livre I, chapitre IX

Montrez que le narrateur adopte un double point de vue

Stendhal de son vrai nom Henri Beyle est né à Grenoble le 23 Janvier 1783 dans une famille bourgeoise et meurt le 23 Mars 1842 à Paris. Il perd sa mère qu’il adorait à l’âge de sept ans et décrit son enfance dans son récit autobiographique : « Vie de Henry Brulard » comme une période où il du subir la dureté de son père. En 1796, il entre à l’école centrale de Grenoble et se passionne pour les mathématiques. Cependant se sont ses romans d’analyse comme Le Rouge et le Noir (1830) et La Chartreuse de Parme (1839) qui ont fait de lui, un des grands représentants du roman français au XIXe siècle.

Le Rouge et le noir, sous-titré Chronique de 1830 est publié pour la première fois à Paris en 1830 et est constitué de deux parties. C’est le deuxième roman de Stendhal après Armance écrit trois ans plus tôt. Pour ce récit l’auteur c’est principalement inspiré de deux faits divers : L’affaire Antoine Berthet et Lafargue.

Le passage que nous allons étudier se situe dans le livre I, chapitre IX au moment où Julien Sorel, devenu percepteur passe la belle saison avec la famille de Rénal dans son château de Vergy. Un soir, alors qu’il est assis sous le tilleul du jardin et discute avec Mme de Rénal et son amie Mme Derville, il effleure la main de Mme de Rénal, qui la retire précipitamment. Se croyant méprisé, Julien se donne la tache de la reprendre le lendemain. Il n’a pas encore exécuté son projet lorsque, le soir, il les retrouve sous le tilleul.

LECTURE DU TEXTE

En quoi pouvons-nous dire que le narrateur adopte un double point de vue dans ce passage ?

Nous verrons dans un premier temps que Stendhal est proche de son personnage, Julien et dans un second temps qu’il prend parfois une distance ironique avec lui.

I.

Stendhal est proche de son personnage étant donné que ce passage est observé du point de vue de Julien. L’auteur sait tout ce qu’il ressent, il sait qu’a ce moment précis Julien est angoissé,

 « Préoccupé de ce qu’il allait tenter » « Julien ne trouvait rien à dire »

Il est aussi égaré : il est incapable d’alimenter la conversation qui « languissait »

Stendhal nous fait observer que Julien n’a pas remarqué telle ou telle chose à propos de Mme de Renal tellement il est anxieux :

 « Bientôt la voix de madame de Renal devient … »

Stendhal en temps que mentor va dans le dernier paragraphe pousser Julien à ce lancer afin de donner une issue à cette situation.

II.

Cependant, Stendhal garde ses distances avec Julien. C’est là qu’apparait le deuxième point de vue.

L’auteur juge les actes de son personnage et fait des interventions ironiques à son sujet :

 «car il avait trop de méfiance et

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