Le Roman et ses personnages, visions de l’homme et du monde: Camus, La Peste.
Commentaire de texte : Le Roman et ses personnages, visions de l’homme et du monde: Camus, La Peste.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar salomez • 28 Juin 2016 • Commentaire de texte • 623 Mots (3 Pages) • 1 327 Vues
Lecture Analytique :
Objet d’étude : le Roman et ses personnages, visions de l’homme et du monde
Texte 2 : Camus, La Peste.
I. Une évocation réaliste
A) l’exactitude dans la description de la maladie
La description est réaliste et le registre de la maladie très présent. Il y a aussi un protocole descriptif et un registre de la science. Tout cela rend le récit très réaliste.
B) Un narrateur neutre et détaché
Le texte est sous forme de sommaire, c’est a dire que le temps de l’histoire > au temps de narration. Il ne nous explique pas, mais nous présente les faits tels qu’ils sont. C’est donc une chronique qui se veut objective. De plus il y utilisation d’un discours indirect libre.
C) la structure même du texte mime la façon dont les événements se sont produits
Il y a une focalisation interne sur rieux et une gradation de l’épidémie. En effet le texte est rapide car on ne dit pas tout. Il y a en dernier lieu le dialogue tant attendu ou l’on prononce le mot tabou de « la peste ».
II. Une orchestration dramatique
- une énigme
On ne « sait pas » ce qui fait l’objet de tous ces morts ou en tout cas on ne l’avoue pas. C’est en effet un sujet tabou. La description à un effet dilatoire. On essaye de résoudre l’énigme et donc l’enjeu dramatique de ce texte.
- les ellipses
Les ellipses permettent au récit d’aller plus vite et de prendre de l’ampleur. De plus le contexte crée une angoisse.
C) la dramatisation du récit
Le récit est dramatisé par la présence de la peste qui est invraisemblable et innommable. Il y a une issue fatale au récit qui est celle de la mort. De plus on retarde la prononciation du diagnostique pour ménager l’angoisse qui est de plus en plus grande. De plus il y a la « réponse négative » qui est attendue. Les choses se « dégonfles et regonfle » c’est donc un cycle ou l’on ne peut rien faire.
→ La dimension philosophique
Une réflexion sur la condition humaine
- l’homme ne se résigne jamais, même face à l’évidence : Rieux incarne l’homme selon Camus dans cet extrait ; et malgré la fatalité, il garde l’espoir, et agit au lieu de subir avec « j’attends » qui marque l’espoir (il ne veut pas se résigner), et le verbe au passé simple « Rieux téléphona » l.8, qui montre que l’homme agit comme il le peut face à l’épidémie. L’homme est montré comme voulant être maître de son destin, et faisant preuve de courage, de bravoure.
- On peut d’ailleurs voir une volonté de ne pas croire à la fatalité, avec « c’est impossible » l.40, et « c’est à peine croyable » l.48 + les périphrases pour la peste, pour nier/éviter l’évidence de la peste. Cette attitude est une attitude de fuite, et donc de lâcheté, mais elle montre une caractéristique de l’homme : il se voile la face, et ignore les maux tant qu’il ne l’atteint pas directement.
Autre plan possible :
I. Le rapport à la réalité
A) le réalisme de la description
B) une opinion publique qui fait l’autruche
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