Le Paysan Parvenu
Commentaire de texte : Le Paysan Parvenu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YACKYACK • 25 Septembre 2016 • Commentaire de texte • 705 Mots (3 Pages) • 2 591 Vues
Mikaël Kosuth Français Première S4
Matéo Barcea Commentaire : Le Paysan parvenu
L'incipit que nous allons étudier est issu du roman Le Paysan parvenu, écrit et publié vers 1734 et 1735 par Pierre de Marivaux. Cet écrivain du siècle des Lumières (né en 1688 et mort en 1763), connu pour ses pièces de théâtre, était aussi un journaliste et dramaturge français.
Nous analyserons à travers ce texte la manière par laquelle Marivaux dénonce l'inégalité entre les différentes classes sociales au XVIII siècle.
Dans un premier temps, nous observerons les dessous et les implications d'une naissance noble ou obscure.
Dans un second temps, nous étudierons la façon dont l'auteur critique la société.
Tout d'abord, nous constatons que l'auteur de l'autobiographie supposée ne cache pas ses origines : « Le titre que je donne à mes Mémoires annonce ma naissance ; ». Par l'intitulé « Le Paysan parvenu », le narrateur révèle immédiatement qu'il provient d'une famille très modeste. Il insiste sur le fait qu'il n'en a jamais eu honte et pense avoir toujours été honnête à ce sujet : « Je ne l'ai jamais dissimulée […], et il semble qu'en tout temps Dieu ait récompensé ma franchise là-dessus. ». Le problème de la naissance, des origines de chacun et du regard que les autres portent sur lui revient tout au long du texte. En effet la majorité des nés « nobles » pensent légitime de mépriser les autres car ils n'ont pas le même rang social et leurs semblent donc inférieurs. Par ailleurs, comme le souligne l'auteur, cette vision finit par être partagée par les personnes de naissance modeste : « mais c'est que ces gens qu'ils méprisaient […], avaient la faiblesse de rougir eux-même de leur naissance, de la cacher... ». Le narrateur explique qu'il est inutile de déguiser la vérité car elle finit toujours par ressurgir. Lorsque vous acceptez vos origines et les déclarez pleinement, il n'y a plus aucune raison d'avoir honte et le mépris des autres n'ayant plus de prise finit par se retirer.
Après avoir observé les a priori et les inégalités qui séparent les naissances nobles et obscures, nous allons maintenant étudier la manière dont l'auteur critique la société.
Pierre de Marivaux veut montrer à quel point les nobles pouvaient se sentir « supérieurs » uniquement sur la base de leur classe sociale. A cette époque, la majorité des gens pensaient que seule la naissance dans un rang distingué pouvait les élever dans la vie, leur conférer une valeur sociale. L'idée de dissimuler sa naissance est donc apparue pour certains comme un moyen d'éviter toute humiliation. Une des phrases qui marquent le plus le lecteur est que : « Les hommes ont des mœurs, malgré qu'ils en aient : ils trouvent qu'il est beau d'affronter leur mépris injuste ». L'auteur veut nous faire comprendre par là que le dédain des uns est nourri par la honte des autres et qu'il est donc inutile de cacher ses origines.
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