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Le Misanthrope, Acte 1, scène 3, Molière

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Par   •  3 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  741 Mots (3 Pages)  •  3 577 Vues

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Molière, Le Misanthrope

Acte 1, scène 1

  1. Introduction :

  • Accroches possibles :
  • Contexte : Après Dom Juan en 1665, et la censure de Tartuffe en 1964, Molière compose cette comédie qui dénonce l’hypocrisie au 17ème siècle, particulièrement a la cour du roi Louis XIV
  1. Développement:
  1. Une scene d’exposition dynamique
  1. Un debut « in media res »
  • La scène commence par une interrogation : « Qu’est-ce donc ? Qu’avez-vous ? »
  • L’action a déjà commencé, « in media res » (au milieu des choses)  « Une telle action ne saurait s’excuser », le terme action subit une diérèse qui le met en relief
  • On ne comprend le sujet de la dispute qu’au vers 17 à 22
  • Mise en abime, le verbe de perception « voir » utilisé par Alceste le rend spectateur, avant d’annoncer le sujet de la dispute
  • Alceste condamne Philinte pour avoir traite quelqu’un qu’il connaissait a peine comme ami et avec hypocrisie
  • La scène ne devoile pas le sujet de la pièce, mais plutot le theme (l’hypocrisie)
  1. Deux personnages opposes
  • L’opposition apparait dans leur nom : Philinte  « philos » = amour VS Le Misanthrope
  • « Laissez moi je vous prie » Alceste veut etre seul, mais pas vraiment car il parle beaucoup
  • Alceste connait son temperament bilieux. « m’echauffer la bile » «  J’entre en une humeur noire ». Theorie des biles  Dereglement du caractere, l’individu devient sombre, chagrin et mefieux  Atrabilaire amoureux
  • Philinte est plus patient, il est ouvert aux compromis
  • Discours de Philinte aimable et temperé: « Je vous supplierai » « Mais on entend les gens » et meme avec humour : « Et ne me pende aps pour cela, s’il vous plait »
  • Philinte utilise des interogations pendant que Alceste utilise des injonctives
  • Le chiasme montre l’opposition « Mais on entend les gens au moins sans se fâcher / Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre » .
  1. Une querelle theatrale :
  1. La repartition de la parole
  • Stychomitie en debut du texte  Debut rapide
  • Tirade dès la ligne 14  Discours argumentatif d’Alceste avec des affirmations tranchees : « Je vous declare net » « Je veux » « Je ne hais rien tant que » « Je refuse »
  • Philinte repond avec des phrases courtes qui marquent son impuissance face a une societe a laquelle il est soumis  « Que voulez-vous qu’on fasse ? » « Il faut bien que »
  • Philinte prone une hypocrisie diplomatique « la meme monnoie » « la bienseance » tandis qu’Alceste lui repond « Oui » « Sans doute » « Fort bien »
  • Conviction d’Alceste VS caractere nuance de Philinte
  • Alceste est serieux et refuse l’humour « Que la plaisanterie est de mauvais grace »
  1. Une querelle comique :
  • C’est le serieux d’Alceste et l’opposition des personnages qui rendent la querelle comique
  • Alceste fait preuve d’une demesure qui rend la scene comique et permet de « chatier les mœurs en riant »
  • Les hyperboles « cœurs corrompus » , « mourir de pure honte » , « scandaliser » , « accabler de caresses » , « fureur de vos embrassements » , « je m’en irais […] pendre » , « prostituée » , « qu’on nous mêle avec tout l’univers » rendent le discours disproportionnee face au sujet de la discorde
  • De meme pour les accumulations : « Indigne, lâche, infâme » , « amitié, zèle, estime, tendresse » , « Lâche flatterie / Qu’injustice, intérêt, trahison, fourberie »
  • C’est l’emportement d’Alceste qui fait le comique de la scene, et meme si il reste ridicule, il n’en cache pas moins un fond de verite
  1. Une portee morale
  • Avec le discours excessif d’Alceste, Moliere critique les mœurs
  • Alceste dénonce des rapports humains qui se trouvent totalement faussés : « Quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse […] Lorsqu’au premier faquin il court en faire autant ?  »
  • Cette question rhetorique demontre la perte de confiance de la parole de l’autre  Rime « parole » « frivole »
  • Alceste considère que l‘idéal réside dans une franchise et une sincérité sans faille. Pour lui toute vérité doit être bonne à dire, en amitié comme en société.
  • Alceste se retrouve isolé  Alceste emploie le pronom « je » tandis que Philinte utilise le « on »
  • Son exil est volontaire et sa fermeté peut passer pour de l’orgueil : « Je veux qu’on me distingue »

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