La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème siècle à nos jours
Commentaire de texte : La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème siècle à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 262220022005 • 2 Mai 2019 • Commentaire de texte • 1 222 Mots (5 Pages) • 830 Vues
La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours
Ce corpus est composé de quatre textes : Sophie, ou la femme de Jean-Jacques Rousseau tiré du livre Émile ou De l’éducation (1762), L’Éducation des femmes de Choderlos de Laclos (1783), Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouge (1791) et La Femme de Jules Michelet (1859). Comme on peut le remarquer par les titres des œuvres, ce corpus traite des droits de la femme et de sa place dans la société.
Quelle est la stratégie argumentative mise en œuvre par ces différents auteurs pour faire valoir leur opinion ?
Tout d’abord, les textes L’Éducation des femmes, de Choderlos de Laclos et Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouge sont des œuvres militant pour le droit des femmes et pour l’égalité femmes/hommes.
Pour cela, les auteurs utilisent une argumentation directe. En effet, ils parlent explicitement en leur nom, sans utiliser l’intermédiaire d’une histoire ou d’un personnage. Ils ont donc recours à une forte présence de l’énonciateur à travers le pronom « je » : « rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens » (texte d’O. de Gouge) et « Je me tais sur cette question » (texte de C. de Laclos) et également à une forte implication du destinataire avec l’utilisation des pronoms « tu » et « vous », la présence d’apostrophe et de phrases impératives : « Ô ! Femmes, approchez et venez m’entendre. » (texte de C. de Laclos) et « Homme, es-tu capable d’être juste ? » (texte d’O. de Gouge).
Pour faire valoir leur opinion, les deux auteurs font appel à la science et à l’Histoire, c'est-à-dire ce qui a déjà été prouvé par des expériences ou par la répétition des faits : « Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux » (Texte C) et « Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation » (Texte B). Ce sont donc des arguments rationnels que l’on peut difficilement réfuter. Ces vérités générales comme « Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs » ne permettent pas aux lecteurs de s’interroger sur la véridicité des faits.
Ensuite, les auteurs utilisent des figures de style : les répétitions « comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave ; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel ; comment enfin » (Texte B), les syllogismes « Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation ; dans toute société, les femmes sont esclaves ; donc la femme sociale n’est pas susceptible d’éducation » (Texte B), des antithèses « dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse » (Texte C),....
On remarque également la présence de champs lexical de la déchéance et de l’indignité dans le texte B « esclave, état abject, pénibles, dégradées, vices, mal, malheurs, pertes, maux ». Les auteurs font donc appel aux sentiments des lectrices et des lecteurs pour que ces derniers remettent en cause la société patriarcale : « Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes vous rougissez de honte et de colère […] apprenez qu’on ne sort de l’esclavage que par une grande révolution » (texte B). Le texte de Laclos utilise un registre polémique.
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