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La princesse de Clèves / l’aveu

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Par   •  18 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  934 Mots (4 Pages)  •  432 Vues

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LA 2 : l’aveu

En quoi le trouble intérieur de Monsieur de Clèves émeut-elle le lecteur tout en lui révélant sa grandeur d’âme ?

  1. Le trouble intérieur de Monsieur de Clèves

Tout d’abord, les impératives du début du discours montrent que le prince est en situation de faiblesse, d’infériorité et de désarroi : « Ayez pitié de moi » « pardonnez ».  Le prince renverse même les rôles : c'est elle qui selon lui doit pardonner et non lui. Il se juge indigne d'elle : « je ne réponds pas comme je dois à un procédé comme le vôtre ». Malgré ce qu'il vient d'apprendre, il reste courtois et galant à l'égard de son épouse comme le montre le vouvoiement « vous-même » et la mise en emphase de « Madame ». Il n'emploie pour la qualifier qu'un vocabulaire mélioratif « digne » répété, « estime » « admiration », accompagné de superlatifs : "vous me paraissez plus digne d'estime ». Il la met en opposition avec les autres « femmes du monde » de par la grandeur de sa vertu.  La répétition du nom commun « digne » permet de montrer que Monsieur de Clèves est conscient du respect que sa femme a pour lui en lui faisant un tel aveu. Mais sa douleur est tout de même profonde, comme le montre le champ lexical omniprésent dans cette réplique qui souligne son désarroi « affliction aussi violente » accentué par l’adverbe intensif « aussi ».

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Grâce à la conjonction de coordination « Mais , nous avançons dans la réflexion de Monsieur de Clèves. Le champ lexical de la douleur continue ici avec « le plus malheureux homme ». Cette remarque pathétique est accentuée par le superlatif de supériorité « le plus » et l’adverbe « jamais ». Puis le rapport d’infériorité de Mr de Clèves est souligné par le contraste des sentiments : "Vous m'avez donné de la passion"/ "Je n'ai jamais pu vous donner de l'amour". Ce parallélisme souligne l'impuissance mais aussi la disproportion des sentiments. Le prince a peut-être manqué d'ambition, il a des remords, comme le montre la négation renforcée par « jamais ». Il inverse ensuite les rôles dans « Je vois que vous craignez d'en avoir pour un autre » : c'est lui qui devrait craindre que son épouse en aime un autre.

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La douleur est telle que le Prince de Clèves ne parvient pas entièrement à étouffer la jalousie naturelle qui l'anime. Cette jalousie s'exprime par une succession de questions : « Et qui est-il, Madame, cet homme heureux qui vous donne cette crainte ? Depuis quand vous plaît-il ? Qu’a-t-il fait pour vous plaire ? Quel chemin a-t-il trouvé pour aller à votre cœur ? »  Dans ce premier mouvement nous constatons donc que Monsieur de Clèves est tourmenté, troublé par l'aveu de sa femme il ressent à la fois de la douleur, de la jalousie. Il ne se sent pas à la hauteur de sa femme Et de son amant.[pic 1]

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