La princesse de Clèves, Mme de Lafayette
Synthèse : La princesse de Clèves, Mme de Lafayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yvanwac • 5 Mai 2021 • Synthèse • 675 Mots (3 Pages) • 519 Vues
La Princesse de Clèves thème du regard 651 mots
La Princesse de Clève est un roman écrit en 4 parties par Mme de la Lafayette publié de manière anonyme en 1678. C’est l’une des œuvres clés de la littérature française car elle inaugure l’ère du roman psychologique moderne. L’histoire prend place au 16ème siècle sous le règne d’Henri 2 à la cour des Valois dans un cadre historique très précis.
Dans le roman, la communication entre les individus est indirecte ou très tardive. Dès lors le regard occupe une place prépondérante, ce qui explique notamment les diverses formes du verbe “voir” que l’on retrouve tout au long de la Princesse de Clèves.
Le regard prend une place très importante dans la relation entre M. de Nemours et la princesse. Lors du bal donné à la cour pour les fiançailles princières, le premier regard entre les deux personnages est un temps fort du roman. Chacun est émerveillé de la beauté et de la parure de l’autre. C’est un véritable coup de foudre qui s’opère entre les deux protagonistes comme nous le montre la première impression de M. de Nemours à la vu de la princesse “M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté, que, lorsqu’il fut proche d’elle et qu’elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration.” (p49). D’ailleurs c’est par la magnificence des deux personnages que le roi ordonne à Mme de Clève de danser avec M. de Nemours. Cet ordre à une portée symbolique dans le roman, c’est par le regard du roi que les deux protagonistes vont se rencontrer.
Dans les lieux extérieurs à la cour se jouent des scènes d’espionnage et de voyeurisme. En effet les protagonistes sont observés à leur insu comme quand M. de Nemours espionne la princesse à travers la vitrine d’un magasin de soie ou réciproquement quand la princesse trouve M. de Nemours endormi dans un jardin parisien “elle vit un homme couché sur des bancs [...] et elle reconnut que c'était M. de nemours” (p207). Par ailleurs, les espions sont eux mêmes observés. Par exemple lorsque la princesse regarde le tableau du siège de Metz ou figure M. de Nemours, sans savoir que celui là même qu’il admire est en train de l’observer ou alors quand la princesse surprend M. de Nemours en train de dérober un portrait d’elle.
Finalement le regard dans la Princesse de Clèves permet également de nombreux coups de théâtre. En vue du tournoi organisé pour célébrer la paix avec l’Espagne, M. de Nemours essaie des chevaux et tombe pour ne pas créer un accident avec le roi. Mme de Clèves ne peut s'empêcher de montrer un “trouble qu’elle ne songe pas à cacher” (p109), lorsqu’elle croit que M. de Nemours est blessé. Cette fois M. de Guise “remarque aisément” (p109) l’émotion de la jeune femme. De plus lorsque M. de Nemours se relève après l’accident “il l’a regarda d’une sorte qui put lui faire juger combien il en était touché” (p110). Dès lors M. de Nemours est certifié que la princesse porte des sentiments envers lui.
Dans ce roman le regard s’insère dans toutes les situations, que ce soit dans les scènes de discussions à la cour, dans les passages de séductions ou encore dans les scènes de rencontre. Il fait partie intégrante du récit car il est omniprésent
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