La peste. le prêche de paneloux
Commentaire de texte : La peste. le prêche de paneloux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar albanekm • 16 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 393 Mots (6 Pages) • 692 Vues
La Peste
« A première vue, […] chaque fois qu’il le rencontrait »
Introduction :
Albert Camus est né en 1913 et mort en 1960.C’était un romancier, philosophe et journaliste. Il est né en Algérie dans une famille très pauvre mais est parvenu à faire des études grâce à l’aide de son instituteur Mr Germain qui lui fit décrocher une bourse. Il étudia la philosophie qu’il abandonna ensuite pour devenir journaliste. A partir de 1942, il milita dans un mouvement contre la résistance, commença à écrire dans « Combat » et publia la même année l’Etranger et le Mythe de Sisyphe à portée philosophique. En 1944, il fit la rencontre de Jean Paul Sartre puis un an plus tard, il écrivit Caligula pièce de théâtre relatant du tyran romain du même nom, qui apporte une réflexion sur la peur et le tyrannisme. En 1947, il sortit La Peste et l’Homme Révolté en 1951. Il rompit alors ses relations avec Sartre. Pendant la guerre d’Algérie, il prit position pour la réconciliation et se créa de ce fait beaucoup d’ennemis. En 1957, il reçut le prix Nobel et dédia son discours à Mr Germain, son maître d’école qui lui avait permit de décrocher une bourse et à tous les individus qui pour faute d’argent ne sont pas parvenu à faire des études. Il mourut trois ans plus tard dans un accident de voiture.
Ce roman d'Albert Camus paru en 1947 se passe à Oran et met en scène une ville confrontée à un fléau majeur : la Peste. Le personnage Rieux, un médecin, aidé par ses amis se consacrent à aider les populations atteintes. La peste, maladie terrible et redoutée sert ici à illustrer la condition humaine, prisonnière du destin.
Cet extrait est situé dans la 2è partie du livre, partie la plus longue, pendant la recrudescence de la Peste. Dans cet extrait le père Paneloux est arrivé depuis peu à Oran, et c'est son premier prêche qu'il tient là.
Nous nous demanderons quels sont les caractéristiques de ce prêche.
Dans un premier temps, nous étudierons l’atmosphère dramatique qui accompagne le prêche, puis nous verrons que c’est avant tout un discours impressionnant.
Axe 1 : une atmosphère dramatique
Dans les premières lignes de l’extrait, le narrateur fait une description du personnage de Paneloux ; On nous fait le portrait d’un homme à l’allure imposante « de taille moyenne, mais trapu », « grosses mains », « joues, rubicombes sous les lunettes d’acier », « forme épaisse». On devine ainsi une certaine puissance physique qui émane de Paneloux et une capacité à pouvoir s’imposer et parler devant un public.
Il s’exprime d’ailleurs d’une « voix forte, passionnée…qui portait loin … sur un ton de plus en plus accentué… repris avec plus d’ampleur ». Paneloux joue de sa voix.
L’entrevue semble se dérouler sur le mode du combat comme le montre les métaphores « il attaqua l’assistance…comme on assène un coup »
Ceci est bien entendu accompagné de l’autorité que lui vaut son statut de prêtre.
Les conditions météorologiques accompagnent cette atmosphère « la pluie tombe… averses depuis la veille » et la pluie pénètre le prêche du père Paneloux. Par exemple la pluie redouble au moment où il parle des fléaux (sur l’Egypte). De même, lorsqu’il se tait, c’est la pluie qui s’exprime à sa place comme le montre le lexique du bruit« crépitait… redoublait… retentit ».
Ce bruit semble même pousser les gens à se mettre à genoux « retentit avec un tel accent que quelques auditeurs, après une seconde d’hésitation, se laissèrent glisser de leur chaise sur le prie Dieu… tout l’auditoire se trouva bientôt à genoux ».
Paneloux va se servir de cette pluie pour impressionner et effrayer son auditoire et d’ailleurs il en profite pour mettre en scène la Peste qui pénètre les maisons des habitants. « le rideau mouvant de la pluie ». On voit se développer une nouvelle allégorie de la Peste comme s’il allait se passer quelque chose derrière ce rideau.
Dans l’expression « la Peste vous regarde », on remarque l’emploi du verbe « regarder » au présent d’énonciation qui permet de mettre en scène l’ange de la Peste.
C’est une évocation qui se veut en situation « Voyez le, cet ange de la peste, beau comme Lucifer et brillant comme le mal lui-même ». Le verbe « voir » montre que la scène se déroule sous les yeux des fidèles.
L’ange de la Peste est décrit avec précision, montrée en puissance.
On voit dans le parallélisme « beau comme Lucifer… brillant comme le mal », un paradoxe qui renforce encore cette idée de toute puissance.
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