La peste d'Albert Camus
Analyse sectorielle : La peste d'Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MNJD TRADING • 23 Juin 2022 • Analyse sectorielle • 763 Mots (4 Pages) • 316 Vues
La peste
Intro
Albert Camus est un écrivain français de la 1ère moitié du XXème siècle,(1913-1960). A l’intérieur de son œuvre, Camus distingue des cycles. Il y a ainsi le cycle de l’absurde et le cycle de la révolte, étroitement liés l’un à l’autre dans sa pensée.. La Peste, qui parait en 1947, présentée comme une chronique, se passe à Oran, ville insouciante touchée par une épidémie de peste qui confronte les habitants à la maladie, au fléau, à la mort. Pourtant le roman n’appartient pas au cycle de l’absurde mais à celui de la révolte Ce roman allégorique, même s’il raisonne avec les évènements récents du nazisme, cette « peste brune » de la destruction, est avant tout une réflexion sur la condition humaine.. A travers ses personnages, La Peste révèle des postures différentes, la lâcheté des uns et le courage des autres. Le passage que nous allons étudier constitue l’excipit du roman, divisé en 5 parties (comme une tragédie). La peste a été vaincue, la foule en liesse exprime sa joie. Le Docteur Rieux, qui s’est dévoilé quelques pages plus tôt comme étant le narrateur continue de parler à 3° personne. De la terrasse du vieil asthmatique, qui surplombe la ville, il décrit la scène et clôt le roman par une mise en garde.
- Vision de l’homme
- Le goût du bonheur et de la joie
Description de la ville en liesse: la ville sort de l'obscur, du silence et va vers la lumière et le bruit que fait la vie revenue. « Du port obscur montèrent les fusées …»
- Dimension collective de la joie « la ville les salua », « les cris », « les hommes »
- Imparfait de durée qui exprime la durée des « réjouissances » ; « longue et sourde exclamation », « redoublaient de force et de durée »
- Champ lexical de la joie, de la fête... « cette foule en joie ». /"cris d'allégresse"; "gerbes multicolores"...
Vision de la ville dans cet excipit à comparer à celle de l’incipit : au début du roman, une ville d’individualistes superficiels et matérialistes. Ici ville qui renait, union des habitants réunis dans la joie par un pluriel anonyme. euphorie collective
- Un apologue visant à la prise d’une conscience du lecteur.ice
Les réactions des Oranais ont une portée générale. Cette cité est à l’image de la communauté́ humaine : « Le vieux avait raison, les hommes étaient toujours les mêmes. » (l. 5-6). La généralisation qui se met progressivement en place élargit aussi le discours à toutes les formes de mal, à l’ensemble des « fléaux » (l. 15, 21) qui guettent l’humanité. À la fin, la personnification du « bacille », à travers les verbes « ne meurt ni ne disparait », « rester endormi » (l. 26) et « attend patiemment » (l. 27), suggère que cette épidémie précise est une matérialisation frappante et métaphorique du totalitarisme contre lequel l’humanité doit se dresser sans relâche. La peste est donc l’allégorie de la barbarie, un ennemi animé d’intentions mauvaises et tapi dans l’ombre des moindres recoins : « dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses » (l. 27-28). Par ailleurs, la libération euphorique d’Oran trouve un écho évident dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale.Face à cette menace, le docteur Rieux clame sa foi en l’humanité et refuse la résignation car « il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser » (l. 15-16). Selon lui, les hommes ont des devoirs envers eux-mêmes comme le montrent les verbes « avait fallu », « devraient » (l. 18-19). Son regard humaniste mesure les combats et les luttes à mener : « accomplir encore » (l. 19), « déchirements personnels » (l. 20), « refusant d’admettre », « s’efforcent » (l. 21). Il montre également l’importance de la connaissance, en particulier celle du passé, pour maintenir un état de vigilance : « il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres ». Sa chronique doit devenir l’un de ces livres capables de maintenir éveiller les hommes parce qu’il n’y a pas de « victoire définitive » (l. 18).
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