La mort de Camille, Horace, Corneille.

Séance 3 : La mort de Camille

Objectifs : - étudier une tirade

- renforcer l’étude des procédés au service de l’expressivité tragique.

- étudier la gradation de la violence : du verbal au physique.

- s’entraîner à la lecture expressive à partir d’un extrait de la tirade de -Camille

Supports : Le Serment des Horaces, David ; Corneille, Horace, IV-5.

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Exo de préparation pour le 12/03 : => faire 1 recherche sur Corneille (1606-1684)

L’intrigue de la pièce (=> visionner le tableau de David) : une représentation épique du serment des Horaces, issu de l’histoire légendaire (quasi-mythologique => comme pour Corneille et sources d’inspiration de la tragédie : emprunts à la mythologie ou la Grande Histoire).

=> Est-ce que Corneille va lui aussi nous proposer une représentation épique de l’intrigue ?

PBTK : En quoi cette scène conduit-elle inexorablement à la mort de l’héroïne ?

• Quelle est la forme de cette scène ?

> c’est un dialogue.

> la longue réplique de Camille = une tirade (à ne pas confondre avec un monologue).

• Sur quel ton l’échange entre Horace et Camille a-t-il lieu ?

> un ton de violence : il s’agit d’un conflit d’extrême intensité.

RELEVER LES EXEMPLES QUI MONTRENT LA VIOLENCE DE L’AFFRONTEMENT

➢ Des propos virulents :

- v. 1 : « rage » de Camille est mentionnée par Horace, dans une question à valeur d’hyperbole (« Qui vit jamais… »). V. 7 « ressentiment » (sens hyperbolique : signifie haine).

- Horace multiplie les accusations contre sa sœur dont il dénonce le manque de patriotisme, jusqu’à l’expression d’une antithèse : « aime cette mort qui fait notre bonheur »

⇨ l’antithèse entre mort et bonheur vient aussi choquer l’oreille => violence dans le propos.

⇨ Même type d’antithèse à la fin de la tirade de Camille : « mourir de plaisir » (sadisme).

- Omniprésence du thème de la mort revient avec « va dedans les enfers » => propos de plus en plus virulents.

➢ Une ponctuation expressive : interjections exclamatives (« ô », « ah ») et exclamations (pour les deux personnages) + à la fin accusation de Camille « Ah, traître ! » (v.27) => on évolue vers le paroxysme de la violence car la parole se fait cri => violence auditive.

➢ Modes verbaux :

- impératifs d’Horace (« Aime, aime ») à valeur d’ordre.

- subjonctifs de Camille à valeur de souhait, qui résonnent comme des imprécations violentes, des vœux de mort (« Puissent » … « Puissé-je »

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