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La loreley cas

Commentaire de texte : La loreley cas. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Juin 2015  •  Commentaire de texte  •  1 543 Mots (7 Pages)  •  1 751 Vues

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La Loreley

Introduction :

 « La Loreley » est un texte extrait du cycle des « Rhénanes » dans le recueil Alcools publié par Guillaume Apollinaire en 1913. Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Il a beaucoup surpris avec la publication de son recueil Alcools. En effet, l’absence de ponctuation, l’incohérence des images et le côté disparate ont conduit à la naissance d’une poésie moderne. Pour autant, à l’époque, la force poétique d’Apollinaire n’est pas encore reconnue. Dans « Loreley », Guillaume Apollinaire s’intéresse à une légende germanique : celle de la Loreley qui est en fait le nom d’un rocher fait de schiste qui culmine à 132 m au-dessus du Rhin. C’est l’endroit le plus étroit du fleuve, où la navigation y est difficile et le courant violent. La Loreley est déjà connue au moyen-âge en tant que nixe (nymphe de la mythologie germanique) qui attire les navigateurs par ses chants. En 1901, lors de son voyage en Rhénanie, Guillaume Apollinaire rencontre une gouvernante anglaise nommée Annie Playden et tombe amoureux d’elle. Il a utilisé ce climat passionnel pour écrire « La Loreley ».                                     LECTURE                                                                                                           Je vais faire une lecture méthodique de ce poème au cours de laquelle (problématique). Pour répondre à cette question, je verrais tout d’abord comment Apollinaire a repris le légende rhénane.  Je m’intéresserais ensuite à la Loreley, personnage situé entre séduction et malédiction. Enfin, je verrais qu’il y a une histoire d’amour qui conduit à la folie.

Développement :

1)         Je vais donc commencer par voir comment Apollinaire a repris la legende rhénane. Ce poème est composé de 19 distiques avec des rimes plates, ce qui lui donne un rythme régulier. Les nombreuses assonances et la longueur variable du vers font que ce poème est destiné à être entendu, comme une chanson, et non lu. Apollinaire utilise aussi beaucoup les répétitions et les anaphores qui peuvent être comparées au refrain d’une chanson. Ici, la longueur du mètre est variable, proche de la prose (12, 13, 14 et un vers de 17 syllabes). On remarque l’évocation de la culture médiévale (« beau château », « chevalier ») et de la culture médiévale légendaire (« évêque », « vierge »). La justice religieuse renforce quant à elle le contexte médiéval de l’inquisition.

Ce poème est aussi marqué par l’alternance entre les passages de narration et le dialogue (Loreley et l’évêque parlent chacun leur tour). On remarque que le 18ème distique comporte un vers de dialogue et un vers de narration. Cette discontinuité dans le poème peut annoncer la chute du récit. Ce poème raconte une histoire et il est construit comme un conte avec des formules comme « il y avait », des éléments magiques (sorcellerie) ainsi que la symbolique de la mort.  Ce poème qui se situe donc entre tradition et modernité est nourri de mythes (Méduse, ondines, Narcisse) et possède une forte musicalité. On y retrouve la modernité d’Apollinaire qui n’hésite pas à casser l’alexandrin de la poésie classique. Apollinaire utilise donc cette modernité pour réécrire le conte de Brentano.

2)         GA utilise cette modernité pour mettre en scène la Loreley, personnage situé entre séduction et malédiction. Il insiste sur sa beauté (« belle Loreley »). Ses atouts de séductrice se concentrent sur 2 parties du corps : ses yeux et ses cheveux. Ses yeux sont la source de la malédiction et sont dotés d’un pouvoir maléfique. Ils sont à la fois quelque chose de froid « pierreries » (v9) et chaud « flammes » (v9, 10 et 11). Le terme de « flammes » désigne à la fois les feux de l’amour et les flammes de l’enfer.

Les cheveux de la Loreley sont blonds, ce qui est contradictoire au fait qu’elle soit une sorcière et GA, à travers le diminutif « Lore » (v23) compare ses cheveux à l’or du soleil. L’oxymore « mourir d’amour » (v2) souligne le lien étroit entre l’amour et la mort et le verbe « laisser mourir d’amour » (v2) montre bien que la Loreley exerce sa malédiction contre son gré. L’évêque lui-même tombe sous son charme et il « l’absolvit d’avance » met fin à a tout suspense concernant la sentence. L’évêque avoue cet amour avec une certaine naïveté et veut même renoncer à sa charge d’inquisiteur : « qu’un autre te condamne tu m’as ensorcelé » (v12). Cette beauté est magnifique pour la Loreley elle-même car elle dit : « si je me regardais, il faudrait que j’en meurs » (v18). Loreley est donc passive face à son pouvoir et elle apparait plus comme une femme désespérée que comme une sorcière. Ainsi, au vers 10, elle demande elle-même d’être mise au buché pour ne plus causer la mort des autres. Le fait qu’elle apparaisse comme une victime renforce l’intensité dramatique tout le long du poème. Le verbe « Priez » montre la croyance de la Loreley qui désire être aidée par la vierge. Cette souffrance profonde est liée au désir de mourir.

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