La condition humaine, le personnage de Clappique
Étude de cas : La condition humaine, le personnage de Clappique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paulinouille2311 • 23 Mars 2016 • Étude de cas • 991 Mots (4 Pages) • 2 787 Vues
La vision du monde et de l’Homme à travers le personnage de Clappique
Les pages en référence correspondent à l’édition Folio de La condition humaine.
La Condition humaine a été écrite par André Malraux en 1933. Cet écrivain français né en 1901 et mort en 1976 est un grand voyageur, passionné d’Indochine et des pays d’Extrême-Orient. Tous ces voyages lui ont inspiré l’écriture de romans tels que Les conquérants et aussi La Condition humaine. Le roman obtient le Prix Goncourt 1933 et assure la célébrité de son auteur.
La Condition humaine est un roman reportage qui mêle fiction et événements réels. Ce roman comporte trois aspects majeures : politique, tragique mais aussi psychologique.
L’histoire que raconte ce roman se passe à Shanghai en 1927, lors de l’insurrection, des communistes contre le gouvernement.
Le personnage que nous allons vous présenter se nomme Clappique. Ce français aux multiples facettes est le personnage le plus étrange du roman. Nous tenterons de découvrir la vision du monde et de l’Homme que nous présente Malraux à travers ce personnage.
Dans un premier temps, nous verrons quelle place occupe Clappique dans le roman de Malraux, puis, dans un second temps, nous verrons qui est réellement cet étrange personnage.
Clappique est un personnage mystérieux et comique, qui occupe une place bien précise dans le roman de Malraux.
Clappique est soucieux de l’image qu’il véhicule. Au premier abord, cet homme se présente comme quelqu’un de chic et de distingué. Cependant, on se rend compte très vite que cette image ne lui correspond pas : « de quelque façon qu’il fût habillé - il portait un smoking, ce soir - le baron de Clappique avait l’air déguisé. » (première partie, page 29)
Clappique est très présent dans le commerce à Shanghai : cet ancien antiquaire et marchant d’art français s’est reconverti dans le trafic d’arme et sévi dans la grande ville chinoise. Son but premier est de gagner le plus d’argent possible, même si pour cela il doit sacrifier sa vie de famille et l’amour : « il était parvenu à échapper à presque tout ce sur quoi les hommes fondent leur vie, amour, famille, travail. » (cinquième partie, page 257)
Dans l’insurrection, Clappique n’a pas de camp défini : il va là où ses intérêts le mènent.
On peut l’observer dans l’entourage des révolutionnaires pour vendre des armes mais son combat n’est pas basé sur aucune cause. Il est le personnage même représentant l’homme sans rêve, ni idéal.
Clappique est surnommé « Polichinelle » (cinquième partie, page 258) du fait de son excentricité. En effet, ce personnage ne se plie pas aux règles de la société.
Nous pouvons donc affirmer que Clappique est l’anti-héros par excellence : il n’effectue aucune quête noble et il est écrasé par la société, notamment les jeux : « le seul moyen qu'il n’eût jamais trouvé de se posséder lui-même » (cinquième partie, page 242). Clappique incarne le vice de notre société.
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