La Vieillesse, Renée Sully-Prudhomme
Commentaire de texte : La Vieillesse, Renée Sully-Prudhomme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louis Grego • 8 Juillet 2020 • Commentaire de texte • 893 Mots (4 Pages) • 1 798 Vues
René Sully-Prudhomme était un écrivain et poète qui vécut de 1839 à 1907. Par son intérêt pour les sujets scientifiques et la philosophie, il était proche des artistes appartenant au mouvement du Parnasse. Les artistes parnassiens pensaient que l’art devait être uniquement beau et ne pas porter de message politique ou social.
Nous allons étudier le poème « La Vieillesse » issu du recueil Les Solitudes paru en 1869. Ce poème est un poème en quatrains caractéristique du 19ème siècle et rendu célèbre par le recueil Fêtes Galantes de Paul Verlaine paru la même année. Sully-Prudhomme choisit de l’écrire en sept quatrains isométriques composes en alexandrins.
Ce poème pose la question de la vision de la vieillesse pour Sully-Prudhomme.
Nous nous intéresserons d’abord a l’aspiration de l’auteur d’atteindre l’age de vieillesse, puis nous étudierons son souhait de rester proche des jeunes gens et finirons en analysant son idéal de vieillesse.
Dans cette première partie, il s’agit d’étudier l’aspiration a la vieillesse de Sully-Prudhomme dans le but de s’affranchir des desirs et plaisirs de la vie.
Dès le début du texte, l’emploi de l’impératif « Viennent les ans ! », ainsi que l’utilisation de l’adjectif « sauveur » pour qualifier l’âge avancé nous font comprendre que Sully-Prudhomme attend sa vieillesse avec impatience.
Sully-Prudhomme présente les raisons de son souhait de vieillir: il envisage cet âge comme une manière de se libérer de certains problèmes liés a la jeunesse, particulierement celui du désir amoureux. Le champ lexical de la souffrance est utilisé: « brûlera » et « poignard ». L’amour ne pourra plus le faire souffrir car il ne sera plus soumis a la passion physique, comme il l’illustre par l’image: « désormais affranchi du baiser ». La rime du mot “baiser” avec le mot “brisé” évoque l’idée que l’amour peut être cause de destruction. La disparition progressive du désir, « quand du désir il n’y sera plus traces », que l’auteur symbolise par un poignard retiré de son cœur, lui permettra de profiter la beauté des femmes sans qu’elle suscite son désir.
Sully éprouve donc le souhait fort de vieillir pour se libérer des douleurs du désir, mais également pour rester proche des jeunes gens, les guider, et lui-même ainsi revivre cet age.
Dans cette deuxième partie, nous allons montrer comment l’auteur veut rester proche des jeunes gens pour leur transmettre sa sagesse et se rappeler ainsi des emotions de sa propre jeunesse.
Le poète perçoit la vieillesse comme une accession à la sagesse, ce qui est suggéré par l’utilisation du futur affirmatif « je saurai » aux vers dix et douze. Il désire utiliser cette sagesse acquise pour guider « les enfants venus sur [son] chemin ». L’auteur a ainsi recours au champ lexical de l'éducation : « je prendrai la main », « je saurai comment », et il évoque sa bienveillance à l’égard des jeunes. En renvoyant à l’expression ‘faire l’école buissonnière’ au vers 10, Sully-Prudhomme envisage d’apporter un enseignement different de celui de l’ecole aux jeunes gens: “transporter dans les buissons l’ecole”.
De plus, le poete désire vieillir sans aigreur : «
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