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La Rose et le réséda, Louis Aragon

Commentaire de texte : La Rose et le réséda, Louis Aragon. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  955 Mots (4 Pages)  •  2 528 Vues

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Correction du commentaire littéraire (devoir commun).

Support : « La Rose et le réséda », Louis Aragon, La Diane française, 1945.

Introduction :

Le texte étudié est un poème d’Aragon, écrivain surréaliste connu pour son engagement politique au sein du parti communiste. Le recueil poétique intitulé La Diane française, d’où est extrait le texte, réunit des poèmes comme « La Rose et le réséda, qui furent publiés dans la clandestinité. Les deux fleurs, la rose rouge et le réséda blanc, symbolisent par leurs couleurs deux appartenances politico-religieuses : le rouge est la couleur des socialismes, traditionnellement athées, le blanc celle de la monarchie, et plus généralement du catholicisme qui lui est associé dans l’histoire de France.

Nous montrerons comment ce poème de circonstance permet à Aragon d’exhorter ses contemporains à s’engager, à résister.

C’est, tout d’abord, en recourant à la forme populaire de la chanson que le poète manifeste son engagement. Puis, c’est en rédigeant un récit à la fois épique et lyrique qu’Aragon exprime son attachement pour la France. Enfin, l’auteur en appelle à la solidarité, la résistance et à l’espérance et confère ainsi au poème son caractère engagé.

Plan détaillé :

A. Une chanson populaire :

1. Une chanson :

a) Le refrain :

Aragon recourt à la forme de la chanson pour délivrer son message politique, comme l’atteste la présence du refrain, qui parcourt le texte, par lequel le poète incite son lecteur à constituer un front commun pour lutter contre l’ennemi : « Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas ». Or, la présence de ce refrain, qui produit un effet mnémotechnique, permet au poème de s’imposer à la mémoire du lecteur.

b) Les rimes :

C’est aussi en développant seulement deux rimes (en [el] et [a]) qu’Aragon participe à la mémorisation aisée de son poème.

2. Un appel au peuple :

Le poème, dont l’efficacité mnémotechnique est propre à entraîner les foules, s’adresse directement au peuple, comme l’atteste l’usage de l’impératif « dites », employé au vers 60, par lequel le poète interpelle son lecteur.

B. Un récit épique et lyrique :

Chanson destinée à la foule, le poème est l’occasion pour Aragon de rédiger un récit épique et lyrique.

1. Un récit :

Le texte relève du type narratif, comme le montre l’usage de l’imparfait et du passé simple. Le poète raconte en effet une histoire, mettant en scène deux personnages, deux soldats, qui, en dépit de leur divergence de croyance, mise en valeur par le refrain (« Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas », de leurs valeurs différentes, exprimées par les métaphores de « La rose » (vers 64) et du « réséda » (vers 64), incarnant respectivement le socialisme et la monarchie, conduisent une lutte commune.

2. Le registre épique :

Ce combat est présenté sur le mode du merveilleux. Autrement dit, le récit relève du registre épique. En effet, la France, pour laquelle les deux soldats s’unissent, est identifiée à une « belle / Prisonnière » (vers 3-4), qui semble recluse dans une espèce de donjon : « Lequel montait à l’échelle / Et lequel guettait en bas » (vers 5-6). Or, cette allégorie, qui apparente la France à un personnage de roman médiéval ou de conte, qui serait sauvé par quelque chevalier ou prince, participe à la création d’une atmosphère merveilleuse et du registre épique. Ainsi, ce procédé permet au poète de mettre en valeur le courage des soldats et le caractère précieux de leur lutte.

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